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Menaces d'attentats : les États-Unis prolongent la fermeture d'ambassades

Menaces d'attentats : les États-Unis prolongent la fermeture d'ambassades

Les États-Unis vont prolonger jusqu'au 10 août la fermeture de certaines de leurs missions diplomatiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en raison de menaces d'attaques terroristes liées à Al-Qaïda.

Le département d'État précise qu'il ne s'agit pas d'une réaction à de nouvelles menaces, mais d'une mesure préventive qui fait suite à la décision de fermer 22 ambassades et consulats, dimanche.

Les missions diplomatiques en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, en Jordanie, en Égypte, et au Yémen, entre autres, seront donc fermées jusqu'à samedi prochain. Les États-Unis surveillent de près la situation au Yémen, le pays ayant été placé sous « alerte élevée ». La sécurité aux abords de l'ambassade yéménite a été resserrée et une douzaine de chars d'assaut ont été positionnés à proximité.

En tout, 19 ambassades et consultats seront fermés.

Certaines autres représentations diplomatiques américaines, notamment à Bagdad et Kaboul, seront de leur côté rouvertes lundi.

Messages d'Al-Qaïda interceptés

Selon des élus et hauts militaires américains cités par des médias, des messages de responsables d'Al-Qaïda interceptés au cours des derniers faisant jours sont à l'origine de la décision de fermer les représentations diplomatiques.

Sur les ondes de CBS, le président de la Commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants, Michael McCaul, a évoqué « une des menaces les plus crédibles et les plus précises que j'ai vues depuis le 11 septembre [2001] ». Un attentat semble « imminent », a-t-il ajouté.

« Il y a un flot significatif évoquant des menaces et c'est à cela que nous réagissons », a pour sa part expliqué sur ABC le général Martin Dempsey, le chef d'état-major américain. Il a prévenu que les menaces d'attentats d'Al-Qaïda visent l'ensemble des intérêts occidentaux, ajoutant qu'elles étaient « plus spécifiques » que ce qu'il avait pu y avoir jusqu'à présent.

Le général a précisé que la cible exacte n'est pas connue, mais que « l'intention est claire. L'idée est d'attaquer les intérêts occidentaux, pas seulement américains ».

D'autres pays emboîtent le pas

Le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France ont aussi fermé dimanche leurs ambassades à Sanaa au Yémen, considéré comme l'un des bastions d'Al-Qaïda. Londres a fait savoir dimanche soir que cette fermeture serait prolongée jusqu'à la fin du festival de l'Aïd, qui marque la fin du ramadan, sans toutefois avancer de date précise quant à sa réouverture.

Au Canada, le ministère des Affaires étrangères a décidé de fermer sa mission à Dhaka, au Bangladesh, pour la journée.

Les Américains avertis

Samedi, les principaux conseillers à la sécurité du président Barack Obama ont tenu une réunion à la Maison-Blanche pour discuter de la menace d'une attaque terroriste potentielle. Cette rencontre réunissait Susan Rice, en charge des questions de sécurité nationale, les principaux conseillers présidentiels ainsi que le secrétaire d'État John Kerry et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel.

« Le président a demandé cette semaine à l'équipe responsable de la sécurité nationale de prendre toutes les mesures appropriées pour protéger le peuple américain compte tenu de la menace potentielle émanant de la péninsule arabique », indique un communiqué de la présidence américaine.

Vendredi, les États-Unis ont mis en garde leurs ressortissants contre des menaces d'attentats qu'Al-Qaïda « et ses alliés » pourraient perpétrer en août, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Depuis, et les préoccupations occidentales se sont concentrées sur le Yémen, où se trouve Al-Qaïda dans la péninsule arabique, l'une des branches les plus actives du réseau islamiste.

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