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Grève des diplomates: traitement des visas paralysé

Grève des diplomates: traitement des visas paralysé
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Les activités des 15 plus grands centres de traitement des visas du Canada à l'étranger seront paralysées, lundi. Les agents du service étranger, dont les diplomates canadiens, font un coup d'éclat après des mois de conflit avec le gouvernement fédéral.

Les diplomates en grève ont décidé d'augmenter leurs moyens de pression, après qu'une tentative d'obtenir un arbitrage exécutoire avec le gouvernement fédéral eut échoué, vendredi.

L'Association professionnelle des agents du service extérieur a accusé le président du Conseil du trésor, Tony Clement, de négocier de mauvaise foi en insistant sur six conditions préalables avant d'accepter l'arbitrage exécutoire. M. Clement a déjà dit qu'il ne plierait pas devant les diplomates grévistes.

Les syndiqués veulent recevoir un salaire équivalent à leurs homologues au sein d'autres ministères fédéraux qui, affirment les grévistes, gagnent jusqu'à 14 000 $ supplémentaires pour accomplir des tâches similaires.

Il sera impossible lundi d'être reçu pour une demande de visa dans les ambassades et consulats canadiens situés dans les villes suivantes : Ankara, Pékin, Le Caire, Delhi/Chandigarh, Hong Kong, Londres, Manille, Mexico, Moscou, Paris, Riyad, Sao Paulo et Shanghai. De précédents moyens de pression visaient trois de ces centres.

Cependant, précise Tim Edwards, président de l'Association professionnelle des agents du Service extérieur, 15 % des agents en grève ont été désignés pour maintenir un service essentiel en cas de besoin.

Impact sur le tourisme et les universités

Les arrêts de travail organisés par le syndicat ont réduit, par le passé, le flot de touristes et le nombre d'étudiants étrangers prévoyant venir au pays à l'automne en raison de délais dans le traitement des demandes de visas.

Selon le syndicat, le traitement des demandes de visas a chuté de 65 % en juin dans les trois principaux centres de traitement qui étaient ciblés jusqu'à maintenant par la grève.

« Nous ne tirons absolument aucun plaisir de ces mesures de grève et de leurs répercussions réelles, graves et croissantes sur l'économie canadienne. Cependant, tous les Canadiens et Canadiennes devraient à présent avoir pris conscience qu'à partir d'aujourd'hui, le gouvernement du Canada devient le seul et unique responsable de ces impacts », a fait savoir l'Association professionnelle des agents du Service extérieur, par voie de communiqué.

Selon Tim Edward, les agents ont offert la semaine dernière à Ottawa un arbitrage exécutoire pour tenter de régler le conflit.

Le gouvernement fédéral, qui a accepté la proposition en public, aurait en fait posé six conditions préalables sur l'arbitrage aux syndiqués dont trois ont été jugées inacceptables par les travailleurs.

M. Clement, qui a blâmé le syndicat pour l'avortement de la tentative d'obtention d'arbitrage, affirme par ailleurs que celui-ci a effectué des comparaisons déraisonnables avec des emplois substantiellement différents au sein de la fonction publique pour asseoir ses revendications salariales.

« Ça fait quatre mois maintenant que nous sommes en grève. Nous avons déployé tous les efforts raisonnables pour régler cette affaire », estime pour sa part Tim Edwards de l'Association professionnelle des agents du Service extérieur.

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