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Affrontements en Égypte : le bilan grimpe à 72 morts

Affrontements en Égypte : le bilan grimpe à 72 morts

Le bilan des victimes des affrontements qui ont opposé l'armée égyptienne aux militants islamistes des Frères musulmans, ce week-end, au Caire, fait maintenant état de 72 morts.

Selon le ministère égyptien de la Santé, 792 personnes ont par ailleurs été blessées.

La confrontation a débuté lorsque des partisans du président destitué Mohammed Morsi ont tenté d'étendre leur campement de protestation sur un boulevard du Caire. La police est alors intervenue.

Des centaines de militants islamistes pro-Morsi tiennent toujours un siège dans une mosquée de la capitale.

Au total plus de 300 personnes ont perdu la vie dans des troubles liés à la situation politique depuis un mois à travers le pays.

Malaise

Le malaise semble gagner le sommet du pouvoir intérimaire égyptien.

Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ibrahim, a annoncé la dispersion « très prochaine » des campements au Caire où se sont installés des milliers de partisans de M. Morsi depuis son renversement.

A contrario, le vice-président Mohamed ElBaradeï, qui fut une figure de l'opposition au président islamiste déchu Mohamed Morsi et partisan de son éviction par l'armée, a condamné « avec force » la mort des manifestants islamistes lors de heurts avec la police au Caire.

Condamnations

Les derniers affrontements ont suscité des réactions jusqu'à Washington et aux Nations-Unies. Le secrétaire d'État américain, John Kerry, s'est dit « très inquiet » par cette dernière « explosion de violences ». Il a rappelé aux autorités leur « obligation morale et légale de respecter le droit de manifester de manière pacifique. »

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a condamné les violences survenues au Caire et a demandé aux forces de sécurité égyptiennes de respecter la liberté d'expression et de rassemblement. M. Ban a réitéré que Mohamed Morsi et les dirigeants des Frères musulmans actuellement en détention « doivent être libérés ou voir leurs cas réexaminés en toute transparence ».

L'Union européenne, le Royaume-Uni et la Turquie avaient déjà exprimé leurs inquiétudes.

D'autres troubles à Port-Saïd

Des affrontements entre partisans et opposants du président égyptien déchu Mohamed Morsi ont fait un mort, un jeune de 17 ans, et 29 blessés à Port-Saïd dans le nord-est de l'Égypte, selon des sources proches des services de sécurité.

Les accrochages ont eu lieu après les obsèques d'un jeune partisan du président renversé par l'armée le 3 juillet.

Port-Saïd, à l'entrée nord du canal de Suez, est l'un des endroits les plus instables d'Égypte depuis qu'un match de football dans un stade de la ville a dégénéré en affrontements entre partisans, début 2012, faisant quelque 70 morts et provoquant d'importantes tensions avec le pouvoir militaire.

La condamnation à mort de 21 personnes, principalement des partisans du club local, un an plus tard, avait entraîné une nouvelle flambée de violence qui avait fait plusieurs dizaines de morts et provoqué de nouvelles tensions, cette fois avec le pouvoir du président Morsi et son mouvement, les Frères musulmans.

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