Kimberly Hyacinthe se prépare pour les Championnats du monde d'athlétisme qui auront lieu à Moscou du 10 au 18 août. La spécialiste du 200 m connaît une bonne saison après avoir raté les Jeux de Londres il y a un an.
En un an, sa carrière a changé du tout au tout.
L'athlète de 24 ans n'a pu se rendre à Londres l'année dernière, en raison de blessures. C'est avec des doutes sur son avenir qu'elle a regardé les compétitions.
« C'est sûr ça été tough mentalement, et de savoir si je voulais continuer et tout, mais le changement était vraiment dû », a déclaré la Québécoise.
Ce changement, c'est un déménagement de Montréal à Toronto où elle s'entraîne depuis quelques mois.
Sa progression est constante. Depuis le début de l'année, l'athlète originaire de Terrebonne a amélioré son record personnel à quatre reprises.
« Ça a beaucoup changé, oui, parce que je suis plus focus aussi, je suis plus heureuse ici, j'ai plus de fun et j'ai réappris à aimer le sport ici. Je crois que ça a beaucoup aidé », a-t-elle expliqué.
« Pour avoir du succès, il faut goûter à la défaite. C'est ce qui lui est arrivé en 2012. Et maintenant elle en bonne position », a indiqué son entraîneur, Desai Williams.
Sur une bonne séquence
Son meilleur temps, elle l'a obtenu aux Universiades de Kazan en Russie au début du mois de juillet.
Elle a gagné la médaille d'or au 200 m avec un chrono de 22 s 78/100, son meilleur temps à vie.
Un bon tremplin en vue de ses deuxièmes Championnats du monde, qui auront également lieu en Russie, à la mi-août.
Elle vise au moins une participation aux demi-finales.
Hyacinthe avait fini au 30e échelon lors de ses premiers Mondiaux en 2011.
« Elle n'a pas atteint encore son plein potentiel, mais on voit de plus en plus son talent avec les temps qu'elle fait cette année », a ajouté Williams.
« Je ne suis pas étonnée, mais en même temps c'est sûr que ça fait du bien de voir que mes efforts sont récompensés », a affirmé la principale intéressée.
Hyacinthe a bien sûr les Jeux de Rio, en 2016, dans sa ligne de mire, mais elle veut s'y rendre sans sauter d'étapes.
D'après un reportage de Jean-François Poudrier.