Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Des automobilistes imprudents près des chantiers

Des automobilistes imprudents près des chantiers

Transports Québec et la Sûreté du Québec (SQ) lancent l'Opération orange, une campagne de surveillance et de prévention incitant les automobilistes à ralentir aux abords des chantiers. Mais malgré la prévention et les amendes salées, beaucoup ne lèvent pas le pied lorsqu'ils roulent près des zones de construction.

« En général, le monde roule assez vite », dit Jean-Guy Goulet, qui travaille sur le chantier de reconstruction du pont d'étagement du boulevard Cartier à Laval.

Les amendes sont deux fois plus élevées dans ces zones. Mais beaucoup d'automobilistes ignorent les règles de sécurité, près des chantiers, selon Gino Paré, le porte-parole de la SQ. « Contrairement à ce que certaines personnes pensent, les panneaux orange sur les routes du Québec, ce ne sont pas des vitesses suggérées, mais bel et bien des vitesses obligatoires », dit-il.

Les policiers observent souvent des automobilistes qui traversent les lignes continues ou qui suivent de trop près les autres véhicules. C'est cependant la vitesse qui demeure la principale cause de collisions. L'an dernier, plus de 55 000 contraventions pour excès de vitesse dans les zones orange ont été données.

« Fréquemment, dans les chantiers la nuit, même lorsqu'il y a des travailleurs de la construction, il y a des gens qui peuvent aller jusqu'à 140, 150 kilomètres à l'heure », explique M. Paré.

Il ne suffit pas de ralentir. Il faut aussi adapter sa façon de conduire, selon Sarah Bensadoun, porte-parole à Transports Québec. « Lorsque l'on approche, ou que l'on est dans une zone de travail, la configuration des voies n'est pas nécessairement optimale », dit-elle.

Les travailleurs du chantier du boulevard Cartier à Laval espèrent que les automobilistes suivront ces conseils. « Les travailleurs, on a le droit d'être respectés un peu, quand ça passe là à deux pieds de nous autres », dit un des ouvriers.

Pour sa part, Jean-Guy Goulet ne constate pas d'amélioration au fil des ans, malgré les amendes et les campagnes de prévention. « J'ai pas vu de gros changements moi, avec leurs publicités. Ça prendrait des photos radars », estime-t-il. Le réseau routier québécois compte 15 radars photo, 36 autres devraient être rajoutés d'ici 2014.

Au cours des trois dernières années, 15 personnes sont mortes aux abords des chantiers du Québec.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.