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Bergevin, les mains liées

Bergevin, les mains liées

À moins d'une transaction majeure, on savait déjà que Marc Bergevin ne disposait pas d'une tonne d'espace sous le plafond salarial en cette journée d'ouverture du marché des joueurs autonomes.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est pourquoi aucun des quelque 361 millions de dollars dépensés par des équipes sur des joueurs autonomes depuis vendredi midi ne l'a été par le Canadien.

Vingt-quatre heures après avoir attiré Daniel Brière à Montréal, Bergevin est donc resté sagement sur ses positions et s'est contenté d'obtenir l'homme fort George Parros dans une transaction avec les Panthers de la Floride.

« On a vu aujourd'hui que si tu veux embarquer dans le marché des joueurs autonomes, il y a un prix à payer et on n'est pas en position pour le faire. Tu peux t'améliorer avec des joueurs autonomes, mais le noyau de l'équipe ne vient pas de là », a indiqué le directeur général du CH, vendredi en fin d'après-midi.

Avec 22 joueurs embauchés, Bergevin détient maintenant un peu plus de quatre millions de dollars de marge de manuvre. Ryan White et Gabriel Dumont ont toutefois reçu des offres qualificatives, donc leurs contrats ajouteront environ 1,5 million à la masse salariale du CH.

Même s'il a ajouté un autre joueur de petite taille en Brière, Bergevin n'avait pas abandonné pour autant l'idée d'acquérir des joueurs costauds à sa formation. Mais pour des colosses qui détiennent plus d'habiletés que Parros, le prix était élevé. On n'a qu'à penser à Ryane Clowe, qui sera plus riche de 24,25 millions pour les 5 prochaines années.

« Je veux toujours regarder pour de la taille, mais c'est dur d'en obtenir, a dit Bergevin. Les équipes qui ont des gars costauds et talentueux ne les vendent pas. Si tu en veux un, tu dois donner la moitié de ton équipe et je n'étais pas prêt à faire ça. »

Brière, pas un plan B

Par ailleurs, Bergevin est revenu sur sa tentative d'attirer Vincent Lecavalier à Montréal. Encore là, la note était trop salée.

« Nous avions une fourchette de salaire dans laquelle nous étions confortables. Après ça, ça devenait difficile », a admis le DG.

Lecavalier a finalement signé une entente de 22,5 millions de dollars pour 5 ans avec les Flyers de Philadelphie.

Cela dit, Bergevin a assuré que l'embauche de Brière ne représentait pas un plan B après avoir raté son coup avec l'ancien du Lightning.

« Je veux que ce soit clair, je n'ai pas été avec Daniel parce qu'on a perdu Vincent.

« Je sais qui il est, je connais son passé. Il n'a plus 27 ans, mais il lui reste du gaz dans le réservoir. En séries, il excelle. Il peut nous aider. On a perdu Michael Ryder, et sans vouloir lui manquer de respect, on a un meilleur joueur (avec Brière). Il a du caractère. C'est un ancien capitaine. »

Une nouvelle voix

Enfin, Bergevin s'est réjoui de l'embauche de Stéphane Waite, son ancien frère d'armes à Chicago, comme entraîneur des gardiens.

« Une vieille expression dit qu'un professeur a parfois besoin de nouveaux élèves et qu'un étudiant a parfois besoin d'un nouveau professeur. Stéphane apporte une voix différente, des idées différentes. Il ne faut pas tout changer avec Carey, mais Stéphane amène de la crédibilité, il a gagné deux Coupes Stanley avec deux gardiens différents. »

Bergevin a rappelé un exemple des séries de 2012, ses dernières à Chicago, pour illustrer à quel point Waite peut aider un gardien à se relever après des moments difficiles, comme ceux vécus par Carey Price cette saison.

« On avait perdu contre les Coyotes en six matchs, Corey Crawford avait eu beaucoup de difficulté, mais il a rebondi. Et en séries cette année, il a parfois donné des buts douteux, et il est revenu. Stéphane a eu son mot à dire. »

Si Waite réussit à faire de Price un des gardiens d'élite de la Ligue nationale, on dira peut-être dans quelques années qu'il s'agit de son meilleur coup de juillet 2013.

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