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Les sages-femmes manifestent à Sherbrooke

Les sages-femmes manifestent à Sherbrooke

Un texte de Geneviève Proulx

Les sages-femmes du Québec se mobilisent pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail qui n'ont pas été renégociées depuis 2004. Une manifestation est prévue mercredi midi devant les bureaux du ministre de la Santé et des Services sociaux Réjean Hébert, à Sherbrooke.

Au total, 23 rencontres de négociations ont eu lieu depuis septembre 2012 et aucune entente sur les salaires des sages-femmes n'en est ressortie. La présidente du regroupement, Claudia Faille explique que les principales revendications concernent leur rémunération pendant les heures de garde. Elles ne reçoivent qu'un dollar pour chaque heure, ce qui est infiniment moins que ce qu'obtiennent les autres professionnels de la santé.

« Tous les professionnels de la santé reçoivent des primes pour horaires défavorables alors que les sages-femmes ne reçoivent absolument rien lorsqu'elles travaillent le soir, la nuit ou les fins de semaine », déplore Mme Faille.

Rattrapage salarial important

Selon la présidente du Regroupement, il y a donc un rattrapage salarial important à faire pour les sages-femmes qui peinent à se tailler une place dans le monde de l'obstétrique. Quatorze ans après la légalisation de leur pratique, elles sont à peine 160 au Québec. Pourtant, elles permettent au gouvernement de réaliser des économies importantes, dit la présidente du regroupement Claudia Faille.

« Notre modèle de soins fait en sorte qu'il y a une diminution des visites aux urgences, une diminution des hospitalisations et une grosse diminution des interventions obstétricales et des taux de césarienne », rappelle-t-elle.

Ce n'est pas la première manifestation en ce sens des sages-femmes. Le 6 juin, des membres du Regroupement Les Sages-femmes du Québec ont campé devant l'Assemblée nationale.

Le ministère a fait savoir qu'il souhaite en arriver à une entente avec les sages-femmes d'ici la mi-juillet.

Bien que le quart des femmes enceintes souhaiteraient accoucher naturellement sans intervention médicale, moins de 2 % des mères reçoivent les services d'une sage-femme en raison de la pénurie de personnel et d'établissements. Au Québec, 160 sages-femmes sont membres de l'Ordre.

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