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31e édition du Festival en chanson de Petite-Vallée

31e édition du Festival en chanson de Petite-Vallée
DAVID-OLIVIER GASCON

« La potion magique de ce petit village, c’est la chanson francophone. Il faut que les gens continuent de tomber dedans »

-Laurence Jalbert, porte-parole de l’édition 2013

La native de Rivière-au-Renard vit une palette d’émotions plutôt intenses depuis le début du festival, et le spectacle hommage que lui ont concocté quelques «chansonneurs», artistes (dont Paul Piché) et gens de la communauté locale hier soir n’ont fait qu’exacerber le tout. « Je me sens comme si j’étais sur une drogue légale tellement c’est euphorisant! » s’est-elle exclamée après le spectacle.

Si l’on en croit la plupart des artistes qui sont passés par Petite-Vallée, peu de gens savent refuser quelque chose à Alan Côté, directeur du Festival en chanson de Petite-Vallée. Laurence Jalbert ne fait pas exception, elle qui en est à sa deuxième présence en tant qu’artiste-passeur de l’événement, la première fois remontant à 1995.

« C’est mon monde, ma chanson, mon univers, et ce qu’ils ont installés ici, à Petite-Vallée, c’est un standard de qualité irréprochable », dit-elle les yeux brillants.

La flamboyante chanteuse admet qu’elle ne revient que trop rarement dans sa Gaspésie natale, elle qui l’a quittée à l’âge de 16 ans pour faire la carrière que l’on connaît.

« Ça a été la pire des déchirures que j’ai eue de ma vie, me séparer de ma façon de vivre, quitter ma famille… Longtemps je me suis demandée comment j’ai fait pour être contre ma nature, et puis j’ai compris pourquoi je ne revenais pas : j’étais plus capable de repartir», dit Laurence Jalbert, qui possède une maison dans le parc Forillon et une autre à Longueuil, où elle passe la plupart de son temps lorsqu’elle n’est pas en tournée.

Un Québec musical extraordinaire

Lorsqu’on la questionne à propos de la relève présente à la cuvée 2013 du festival, Laurence Jalbert s’avoue presque complexée. « Ces jeunes-là (les «chansonneurs» de la cuvée 2013) font de la musique qui n’existe pas encore, de par ce qu’ils sont et de par l’ensemble de leur œuvre », dit-elle.

Et la relève du Québec en général? Bien, estime-t-elle. Les concours musicaux abondent, et les gagnants qui en sortent rêvent de faire ce métier. La question est par contre de déterminer où se diriger après avoir remporté un concours? « Les diffuseurs ont de plus en plus peur parce que les billets se vendent de moins en moins. C’est inquiétant de voir où s’en va notre chanson. »

Le show-business, un mot que Laurence Jalbert déteste, implique forcément d’être pigiste le temps d’une existence. « On ne sait pas combien vont décider de faire ça pour le reste de leur vie, mais ce que je constate, c’est que c’est un besoin inné », ajoute-t-elle.

Selon elle, si on laisse évoluer les jeunes de la relève, on aura dans quelques années un Québec extraordinaire pour ce qui est des chansons. « À condition qu’il reste un endroit où les faire tourner, bien sûr », précise-t-elle.

Cet automne, la marraine de l’édition 2013 du Festival en chanson compte poursuivre jusqu’en avril 2014 une tournée qui dure depuis bientôt quatre ans.

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