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Affaire Bettencourt : le parquet demande un non-lieu en faveur de Nicolas Sarkozy

Affaire Bettencourt : le parquet demande un non-lieu en faveur de Nicolas Sarkozy

Le parquet de Bordeaux a requis vendredi un non-lieu, c'est-à-dire l'abandon de la procédure judiciaire, en faveur de l'ex-président Nicolas Sarkozy, inculpé pour abus de faiblesse envers la milliardaire Liliane Bettencourt.

Le non-lieu concerne également l'ancien ministre Eric Woerth et six autres personnes, pour absence de charges.

Nicolas Sarkozy avait été mis en examen le 21 mars pour abus de faiblesse à l'encontre la richissime héritière du géant des cosmétiques L'Oréal, une décision violemment critiquée par l'opposition de droite. Il est soupçonné d'avoir sollicité de l'argent auprès de la dame, en état de démence sénile depuis 2006 selon les experts, pour financer sa campagne présidentielle, début 2007.

L'affaire Bettencourt maintient le suspense du retour en politique de l'ancien président. Au total, 12 personnes ont été mises en examen dans ce dossier.

Il appartient aux trois juges d'instruction responsables du dossier de décider s'ils suivent ou non l'avis des procureurs dans un délai qui devrait être de quelques semaines.

L'avocat de Nicolas Sarkozy n'a pas attendu la décision des juges pour se féliciter de celle du procureur : « Quelle que soit la violence des calomnies, la vérité finit toujours par triompher. Le procureur de la République de Bordeaux vient de le démontrer. »

« La preuve d'une remise d'argent, que ce soit au président Sarkozy ou à Eric Woerth, ne résultait que de conjectures, d'hypothèses, de suppositions, a quant à lui commenté l'avocat d'Eric Woerth. Rien ne venait étayer ces accusations et ce n'est donc pas une surprise que le parquet en prenne acte pour requérir un non-lieu. »

Procédure critiquée

Sept des mis en examen reprochent à un des trois juges responsables du dossier, Jean-Michel Gentil, d'avoir fait appel, parmi les cinq experts désignés, à Sophie Gromb, dont la compétence est reconnue, mais qui était témoin de son épouse lors de son mariage.

À leurs yeux, cette proximité est de nature à entacher la bonne administration de la justice.

La Cour de cassation s'est déclarée incompétente le 20 juin pour statuer sur un éventuel dessaisissement des juges. Le dossier a été renvoyé devant la Cour d'appel de Bordeaux.

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