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Berlusconi condamné à 7 ans de prison pour le « Rubygate »

Berlusconi condamné à 7 ans de prison pour le « Rubygate »

Le tribunal de Milan a condamné l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à sept ans de prison pour incitation à la prostitution de mineure et abus de pouvoir dans l'affaire du « Rubygate ». La Cour le condamne également à une interdiction à vie d'exercer une fonction publique.

Les condamnations ne seront toutefois applicables qu'une fois que le condamné aura épuisé tous ses recours en appel.

Le verdict met un terme à une procédure de deux ans contre l'ancien président du Conseil, aujourd'hui âgé de 76 ans. La Cour a statué que M. Berlusconi avait eu des relations sexuelles tarifées avec la danseuse Karima El-Mahroug, dite « Ruby », alors qu'elle était encore mineure.

Les faits, qu'il nie, se seraient déroulés alors qu'il était encore chef du gouvernement, dans le cadre des soirées organisées à sa villa d'Arcore, près de Milan.

Une habituée des soirées « bunga bunga »

L'accusation d'abus de pouvoir retenue contre Berlusconi concernait une affaire distincte de la prostitution lors des soirées « bunga-bunga ». L'homme politique a fait libérer Ruby, en mai 2010, alors qu'elle avait été arrêtée pour le vol d'un bracelet d'une valeur de plus de 4000 $.

Il était alors intervenu auprès de la police en prétendant qu'il s'agissait d'une petite-fille du président égyptien Hosni Moubarak.

Sur les six ans de prison demandés par le ministère public, cinq ans l'étaient pour cette dernière affaire alors qu'une seule année était requise pour incitation à la prostitution de mineure.

L'examen du portable de la jeune marocaine a démontré qu'elle avait passé au moins sept nuits à Arcore entre février et mai 2010, selon la procureure. Mme El-Mahroug a toujours nié s'être prostituée et avoir eu des relations sexuelles avec Berlusconi. Des témoins assurent toutefois qu'elle était du nombre des habitués des soirées « bunga-bunga ».

Silvio Berlusconi se dit quant à lui victime de magistrats motivés par des considérations politiques. Une cour d'appel de Milan a déjà confirmé en mai une peine de quatre ans de prison, dont un an ferme, prononcée à son encontre en première instance pour les conditions frauduleuses d'achat de droits télévisés par son empire médiatique Mediaset. Il s'est pourvu en cassation.

L'ex-président du Conseil, revenu dans l'arène politique à la faveur des élections législatives de février, a également été déclaré inéligible pour cinq ans dans le cadre de cette affaire.

Bien que Berlusconi ait assuré Enrico Letta de son soutien, de nombreux observateurs s'attendent à le voir quitter la coalition et provoquer de nouvelles élections qui pourraient le ramener à la tête du gouvernement, plutôt que de risquer une condamnation définitive.

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