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FrancoFolies 2013: Dans la tourmente de Benjamin Biolay (VIDÉO/PHOTOS)

FrancoFolies 2013: Dans la tourmente de Benjamin Biolay (VIDÉO/PHOTOS)

Son retour était très attendu, Benjamin Biolay était de passage à Montréal ce mercredi soir, au Métropolis, dans le cadre des FrancoFolies. Comme toujours, l’auteur-compositeur-interprète a livré une prestation des plus puissantes. Une réelle décharge électrique de balades tourmentées…

N’ayant pas fait de saut dans la métropole depuis 2008, Biolay avait plus d’un album à présenter à son public. L’artiste a donc entremêlé des pièces de ses différents disques, particulièrement de Vengeance et de La Superbe, devant une foule silencieuse et admirative.

Avec la désinvolture qu’on lui connaît, il est apparu sur scène, librement, sans flafla et il a tout de suite entamé Sous le lac gelé. Voix profonde, texte profond, l’ambiance musicale proposée a rapidement mis le ton à la soirée. Les trois musiciens qui l’accompagnaient, donc un claviériste méticuleux et concentré, ont recréé son univers sombre et agité avec une grande justesse.

Électrisant…et électro

Même si la musique de Biolay est en soi lourde et torturée, son plus récent effort, La Vengeance, dévoile quelques sonorités électroniques qui ce soir, se sont parfaitement harmonisées à ses compositions passées. Rendez-vous qui sait (Trash Yéyé) a été revue avec de vigoureux synthétiseurs et l’introduction de La Superbe s’est aussi vu dynamiser.

Si les arrangements électroniques aident à faire revivre certains morceaux de Biolay, ce sont cependant ses compositions les plus puissantes qui ont retenu l’attention. Ne regrette rien, pièce où l’on retrouve initialement le rappeur Orelsan, a été livrée avec une telle robustesse… Le niveau d’émotions grimpait dans la salle. Il en a été de même pour À l’origine. Poings serrés, se passant quelques fois la main dans les cheveux, il ne pouvait mieux laisser transparaître son angoisse et son urgence de vivre.

Une belle surprise

Ariane Moffatt s’est jointe au chanteur pour le rappel. Collaboration inattendue, le mélange des deux voix était pourtant sublime. L’artiste québécoise a ainsi remplacé Vanessa Paradis sur Profite et Jeanne Cherhal sur Brandt Rhapsodie, le tout avec beaucoup de sensualité.

Une performance chargée, un Biolay rempli de vérité. Même si la salle était loin d’être remplie, les spectateurs ont été bien servis par la tourmente et la mélancolie du chanteur français.

Fauve fait de l’effet

Véritable phénomène en France, Fauve fait aussi de l’effet au Québec. Le collectif français, superposant spoken word et post-rock, a impressionné la foule qui attendait Biolay au Métropolis. Parmi ces cinq anonymes se trouve un chanteur craintif, obsessif, compulsif…qui livre ses doutes et ses troubles en reculant, en avançant, en marchant nerveusement de droite à gauche, puis de gauche à droite.

Les paroles de Fauve nous atteignent. Tantôt dédaignés de Paris et de son métro à l’odeur de pisse, tantôt dégoûtés par leur carcan et leur quotidien machinal, les musiciens de Fauve expulsent leur hargne musicalement. C’est violent, viscéral…c’est instinctif et surtout c’est unique.

Plus de détails sur le collectif ici.

EN IMAGES:

FrancoFolies: 19 juin 2013

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