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Grève dans la construction : le maire Labeaume réclame une loi spéciale

Grève dans la construction : le maire Labeaume réclame une loi spéciale

Contrairement à la ministre du Travail Agnès Maltais, qui a réitéré lundi matin son appel à la négociation entre les parties dans le dossier de la grève dans le milieu de la construction, le maire Labeaume prône le recours à une loi spéciale afin de régler le conflit.

« Vous allez peut-être me trouver dur, mais quand je regarde les demandes de chaque côté, ça se règle assez rapidement. Je sais qu'Agnès ne veut pas de loi spéciale [...], mais moi, comme maire de Québec, je n'hésiterais pas », a lancé le maire de Québec.

Selon Régis Labeaume, la grève générale illimitée de 175 000 travailleurs de la construction a des répercussions immédiates au Québec, notamment sur le chantier de l'amphithéâtre. « C'est très néfaste pour l'économie », plaide-t-il.

Le maire Labeaume évalue d'ailleurs que le conflit de travail entraîne des pertes quotidiennes de 200 000 $ et retardent les travaux au chantier de l'amphithéâtre. Ce dernier ne peut plus prendre de retard, prévient le maire. « L'échéancier est très, très serré [...] On ne peut pas se le permettre. En plus de ça, l'acier s'en vient », fait-il savoir.

De son côté, la ministre du Travail, Agnès Maltais, a réitéré lundi matin son appel à la négociation entre les deux parties. « Ça fait 20 ans que ça se règle par la négociation, ça doit se régler par la négociation », a lancé la ministre Maltais. Du même souffle, la ministre a répété qu'elle excluait le recours à une loi spéciale.

Rappelons que de nombreux chantiers de la région de Québec sont paralysés lundi. Tôt en matinée, une centaine de grévistes représentant plusieurs corps de métier se sont présentés dans le secteur du chantier de l'amphithéâtre afin de débrayer.

Ils prévoient effectuer une tournée de plusieurs chantiers de la région au cours de la journée, dont ceux de Val-Bélair, de Charlesbourg ainsi que celui de l'aéroport international Jean-Lesage.

« On passe sur les chantiers pour faire des lignes de piquetages légales, parce qu'on est en grève légale », fait valoir Jean Gauthier, représentant de l'Alliance syndicale. « On est rassemblé ici pour s'assurer que l'ensemble des travailleurs comprenne bien les enjeux. On va leur parler de leur convention collective », ajoute-t-il.

Les négociations entre l'Alliance syndicale de l'industrie de la construction et l'Association de la construction du Québec (ACQ) achoppent sur les hausses de salaire. La partie syndicale exige une hausse salariale de l'ordre de 3 %, tandis que la partie patronale n'offre que 1 %.

L'Alliance syndicale a d'ores et déjà fait valoir que la balle est désormais dans le camp de l'ACQ. « On demande aux associations d'entrepreneurs d'avoir du sérieux dans leur contre-offre puis de venir s'asseoir à la table et de respecter les travailleurs qui font vivre leur entreprise », plaide M. Gauthier.

L'ACQ a quant à elle déclaré par voie de communiqué qu'elle a négocié de bonne foi, mais que les syndicats ont systématiquement rejeté toutes ses propositions.

La matinée en images

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