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Trudeau dédommagera les groupes qui l'ont payé pour ramasser des fonds

Trudeau remboursera pour ses discours
Description Justin Trudeau supporting Gerard Kennedy at the 2006 Liberal leadership convention. This is a cropped and rotated version of ...
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Description Justin Trudeau supporting Gerard Kennedy at the 2006 Liberal leadership convention. This is a cropped and rotated version of ...

OTTAWA - Justin Trudeau a assuré dimanche qu'il dédommagerait les oeuvres de bienfaisance qui ont retenu ses services de conférencier à fort tarif depuis qu'il est devenu député.

Le chef du Parti libéral du Canada a affirmé qu'il rendrait l'argent ou qu'il trouverait une autre façon d'indemniser les organismes, par exemple en participant gratuitement à d'autres événements-bénéfices.

«Je suis prêt à rendre tout l'argent, si cela est nécessaire, a déclaré M. Trudeau. Mais je vais régler la situation», a-t-il déclaré lors d'une entrevue accordée à l'émission «Question Period» au réseau CTV.

M. Trudeau est sur la sellette depuis vendredi, lorsqu'il a été révélé qu'il avait refusé de rembourser la Grace Foundation, une association caritative du Nouveau-Brunswick qui avait perdu de l'argent après l'avoir payé 20 000 $ pour prendre la parole lors d'une activité de financement, en juin 2012.

Le premier ministre de la Saskatchewan Brad Wall en a rajouté, réclamant que le chef libéral rende les 20 000 $ exigés pour un discours lors d'une conférence sur la littératie à Saskatoon l'an dernier.

Mais l'affaire hante davantage M. Trudeau depuis qu'il a volontairement dévoilé toutes ses sources de revenus — incluant un héritage de 1,2 million $ de son père, l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau — pendant la course à la direction du Parti libéral du Canada.

Le leader libéral a révélé qu'il avait gagné 1,3 million $ en donnant des conférences, incluant 277 000 $ durant les quatre années qui ont suivi son élection à titre de député, en 2008.

Justin Trudeau dit avoir cessé de réclamer des honoraires lorsqu'il a commencé à envisager se lancer dans la course à la chefferie du Parti libéral, au printemps 2012.

Certains des groupes lui ayant versé de l'argent pour des allocutions sont des organismes caritatifs ou sans but lucratif, incluant des universités, des commissions scolaires, des hôpitaux et des organisations de soins de santé.

Les conservateurs et les néo-démocrates s'en sont vertement pris à M. Trudeau pour avoir accepté de tels cachets. Si le jeune chef n'avait pas offert de rembourser les sommes, la question l'aurait certainement suivi à travers la prochaine campagne électorale.

M. Trudeau a souligné dimanche que tous ses discours avaient reçu l'aval de la commissaire fédérale à l'éthique, qu'il n'avait jamais utilisé de ressources parlementaires pour se rendre aux événements en question, et que l'argent obtenu n'avait pas servi à financer sa course à la chefferie, comme l'avait tout d'abord laissé sous-entendre le premier ministre Wall.

«Je fais cela, pas parce que je crains d'avoir fait quelque chose de mal, puisque ce n'est pas le cas. Tout a été fait selon les règles», a-t-il assuré.

Il a malgré tout admis qu'il y avait eu des conséquences publiques au dévoilement volontaire des détails de sa situation financière, qui, a-t-il dit, ont «relevé les normes» pour la transparence et l'ouverture, et ce «bien au-delà» de ce qui est habituellement exigé des ministres.

Sa décision a été favorablement accueillie par Brad Wall.

«Comme je l'ai dit vendredi, les officiels élus sont déjà payés par les contribuables pour parler d'importants dossiers publics», a déclaré M. Wall dans une déclaration écrite. «Je félicite M. Trudeau pour sa réflexion à ce sujet et pour avoir décidé d'opter pour le bon geste.»

Toutefois, Rob Moore, un député conservateur du Nouveau-Brunswick, n'était pas satisfait. Il a noté que M. Trudeau avait ignoré pendant quatre mois les requêtes de remboursement par la Grace Foundation, «et que c'est parce qu'il avait été embarrassé dans les médias qu'il dit maintenant qu'il va ''régler la situation''».

Charlie Angus, porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière d'éthique, n'était pas plus satisfait.

«J'ai l'impression qu'il s'agit d'une question de gestion politique, d'une façon d'effacer cette histoire pour qu'elle ne soit pas utilisée (par des rivaux politiques) plus tard», a-t-il affirmé, en entrevue.

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