Les 400 employés syndiqués de Kronos, une entreprise de Varennes qui produit du dioxyde de titane, une substance chimique utilisée dans la peinture, ont rejeté jeudi soir l'offre patronale de renouvellement de leur convention collective.
Les syndiqués craignent maintenant le décret d'un lock-out par leur employeur. Leur contrat de travail vient à échéance samedi.
Le 4 juin, les travailleurs avaient déjà unanimement adopté une série de moyens de pression, excluant toutefois le recours à la grève, déçus « des reculs aux conditions de travail que veut imposer la direction de l'usine ».
Le syndicat dénonçait entre autres « le recours inconsidéré à la sous-traitance pour toutes les activités jugées non essentielles à la mission de l'entreprise », comme l'entretien des bâtiments, le maintien de la salubrité et l'administration. Il s'inquiétait qu'à plus ou moins long terme, près du tiers de tous les emplois permanents de l'entreprise soient perdus en raison de cette sous-traitance.
Des changements au régime de retraite ainsi que dans la gestion des mouvements de personnel et des heures supplémentaires étaient également des points en litige soulevés par le syndicat.