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Affaire Edward Snowden : c'est aux Américains de s'expliquer, selon Pékin

Affaire Edward Snowden : c'est aux Américains de s'expliquer, selon Pékin

Le gouvernement chinois affirme n'avoir « aucune information à fournir » sur l'ex-analyste de la CIA Edward Snowden, réfugié à Hong Kong après avoir révélé l'existence d'un vaste système d'espionnage Internet par les États-Unis.

Profitant de la situation, Pékin a rétorqué jeudi que c'est plutôt aux États-Unis de fournir des explications dans cette affaire.

Questionnée par l'Agence France-Presse sur une éventuelle protection offerte par le gouvernement chinois à Edward Snowden, qui est activement recherché par les autorités américaines, la porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying, a seulement répondu : « Je n'ai aucune information à fournir » en rappelant au passage que « la Chine fait elle-même partie des victimes majeures d'attaques informatiques ».

Washington sur la sellette

L'administration américaine marche sur des ufs depuis une semaine après que l'informaticien de 29 ans eut révélé dans des journaux que les services de sécurité américains scrutaient secrètement les conversations téléphoniques et pirataient les correspondances électroniques de millions de personnes aux États-Unis et à l'étranger.

La semaine dernière, le Washington Post et le Guardian ont révélé successivement l'existence de deux programmes secrets de la National Security Agency (NSA), l'Agence nationale de sécurité américaine.

L'un concerne la récolte depuis 2006 des données d'appels téléphoniques aux États-Unis par l'opérateur Verizon, et vraisemblablement d'autres opérateurs.

L'autre programme, appelé PRISM, vise à obtenir des données qui circulent sur les plus importants services de courriels et réseaux sociaux du monde tels Google, Facebook, Apple, Miscrosoft et plusieurs autres.

Un mal nécessaire

Aux États-Unis, le chef de la NSA, l'agence des services secrets, défend vigoureusement son programme de surveillance des communications des Américains.

Selon le général Keith Alexander, la surveillance de millions d'échanges courriels et d'appels téléphoniques était indispensable. Il dit que le programme a permis de déjouer des dizaines de complots terroristes, en sol américain et à l'étranger.

Mercredi, Edward Snowden s'est défendu dans les pages d'un quotidien chinois d'être un traître. Se disant outré par les attaques de Washington contre le droit à la vie privée des citoyens, il a déclaré qu'il ferait sous peu d'autres révélations sur les systèmes secrets de surveillance des citoyens par le gouvernement américain.

Edward Snowden est un ex-consultant de la NSA, une des principales agences de renseignement des États-Unis.

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