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L'AGPQ demande la démission de la ministre de la Famille

L'AGPQ demande la démission de la ministre de la Famille
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Au lendemain de la décision de Québec de mettre fin aux négociations, l'Association des garderies privées du Québec (AGPQ) a décidé de maintenir les moyens de pression en réclamant la démission de la ministre de la Famille, Nicole Léger.

Réunis en assemblée générale mardi matin, les membres de l'association ont choisi de poursuivre leur lutte pour tenter d'infléchir le gouvernement sur sa décision d'effectuer des compressions budgétaires de près de 15 millions de dollars.

« On n'accepte pas les interventions de Mme Léger, on n'accepte pas son arrogance à notre égard », dénonce le président de l'AGPQ, Sylvain Lévesque. « C'est comme si nos enfants étaient des citoyens de deuxième classe. »

M. Lévesque soutient que la ministre a perdu la confiance des membres de son association et qu'elle ne peut plus négocier avec elle. Il accuse le gouvernement Marois de favoriser le développement des centres de la petite enfance (CPE) au détriment du réseau de garderies privées subventionnées.

« Le socialisme au Québec coûte cher! » — Sylvain Lévesque, président de l'AGPQ

En réaction aux propos de Sylvain Lévesque, la ministre Nicole Léger a maintenu sa position. « Les insultes et le ton qu'emploie M. Lévesque n'apportent absolument rien à la situation. Je vais inviter à ce que les parents puissent avoir droit à leurs services », a-t-elle réagi lors d'un bref point de presse.

« Il ne faut pas l'oublier il y a un effort budgétaire qui doit se faire pour l'ensemble du réseau. Ça n'appartient pas juste aux CPE, ça appartient également aux garderies privées qui sont subventionnées à la hauteur de 436 millions par année. Tout le monde fait un effort budgétaire, alors les garderies privées doivent le faire aussi », a-t-elle martelé.

Les directions des garderies devront procéder à des réductions de services, notamment les services spécialisés comme le dépistage effectué par des éducatrices spécialisées.

L'AGPQ soutient que la ministre ne peut s'ingérer dans la gestion de ces services qui ne sont pas prévus par la loi.

Les membres de l'AGPQ entendent également tenir des journées pédagogiques en demandant aux parents de garder volontairement leurs enfants à la maison. Cette stratégie avait été suivie par 80 % des parents lors de la dernière journée de grève, selon M. Lévesque.

Les garderies privées subventionnées souhaitent ainsi éviter les amendes dont ils ont écopé lors de leur journée de grève du 22 mai dernier. Ils entendent d'ailleurs contester la légalité de ces amendes et ont confié cette mission à l'avocat Julius Grey.

« La mise à l'amende est un abus de pouvoir de la ministre [Nicole Léger] et on entend la contester. » — Sylvain Lévesque, président de l'AGPQ

L'AGPQ boycottera également tous les comités organisés par le ministère à l'exception du comité sur le développement des places à 7 $. L'AGPQ veut s'assurer d'obtenir les 2200 places qui doivent être allouées à son réseau.

Le président de l'AGPQ affirme que les compressions de 14,9 millions entreront en vigueur dès novembre prochain. M. Lévesque déplore que les compressions budgétaires soient appliquées alors que l'exercice financier est déjà en cours.

Il souligne que les garderies n'ont pu faire une planification financière en fonction de ces compressions puisqu'elles avaient bénéficié d'une amélioration de leur financement l'année précédente. « On va avoir des coupes de plus de 5000 $ par mois par garderie », illustre le président de l'AGPQ.

La ministre de la Famille, Nicole Léger, a officiellement mis fin aux négociations, lundi, avec le réseau des garderies privées subventionnées. Elle dit ne plus avoir d'autre choix que d'imposer les compressions de 14,9 millions de dollars pour l'année en cours.

Nicole Léger estime que les garderies privées peuvent absorber le choc financier puisque la plupart d'entre elles font des profits.

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