L'ex-président sud-africain Nelson Mandela était toujours dimanche matin à l'hôpital de Pretoria, la capitale, où il a été admis pour une pneumonie dans la nuit de vendredi à samedi. Aucun bulletin de santé n'a été publié depuis 24 heures.
« Il est temps de le laisser partir », titrait en une le Sunday Times de Johannesburg, au-dessus d'une photo d'archives d'un Mandela souriant et saluant de la main comme pour un au revoir.
Cette citation est tirée d'un entretien avec Andrew Mlangeni, qui a croupi aux côtés du champion de la lutte contre l'apartheid sur l'île-prison de Robben Island, au large du Cap.
« Ils doivent le laisser, spirituellement, et s'en remettre à leur foi en Dieu, croit M. Mlangeni. Nous dirons merci, Dieu, de nous avoir donné cet homme, et nous le laisserons partir. »
Le quotidien City Press de son côté titre avec l'appel du président Jacob Zuma à prier pour Mandela, alors que le Sunday Sun titre en première page: « Mandela se bat pour sa vie! ».
À Pretoria, de nombreux journalistes et photographes sont toujours rassemblés devant l'hôpital où pourrait avoir été admis le récipiendaire du prix Nobel de la Paix 1993.
La présidence, qui a annoncé la nouvelle, vendredi, n'a pas dévoilé l'endroit exact de son hospitalisation, se contenant de dire que l'ancien chef d'État, aujourd'hui âgé de 94 ans, était dans un état « préoccupant mais stable ». Le porte-parole de la présidence, Mac Maharaj, s'est voulu ensuite rassurant, rapportant que les médecins lui avaient dit que le principal intéressé respirait par lui-même, sans assistance respiratoire.
Des problèmes pulmonaires récurrents
C'est la quatrième fois que Nelson Mandela doit être hospitalisé depuis décembre 2012. Au printemps, il avait passé une dizaine de jours à l'hôpital pour soigner une autre pneumonie.
Premier président noir de l'Afrique du Sud en 1994, il avait auparavant été hospitalisé en janvier 2011 puis en décembre 2012, à chaque fois pour des infections pulmonaires.
« Madiba », comme l'appellent affectueusement ses compatriotes, n'est plus apparu en public depuis 2010, mais le 29 avril, la télévision d'État a diffusé des images le montrant silencieux et atone lors d'une visite du président Zuma à son domicile.