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François Hollande appelle à la libération de deux journalistes français en Syrie

François Hollande appelle à la libération de deux journalistes français en Syrie

La station de radio française Europe 1 a indiqué vendredi matin être sans nouvelles depuis 24 heures de deux de ses journalistes qui faisaient route vers Alep, dans le nord de la Syrie.

Il s'agit du reporter Didier François, un habitué des zones sensibles, et d'Edouard Elias, photographe. La station de radio a confirmé la nouvelle par voie de communiqué.

« Les deux journalistes avaient rejoint la frontière turco-syrienne mercredi en fin de soirée, écrit-elle. Le dernier contact qu'Europe 1 a eu avec Didier François remonte à jeudi matin, vers 11 heures, alors qu'il prenait la route d'Alep. »

L'armée syrienne a lancé depuis quelques jours une offensive dans le nord du pays, où la quasi-totalité de la campagne autour d'Alep est aux mains de la rébellion.

Intervention présidentielle

De passage au Japon, le président de la France, François Hollande, a demandé la libération immédiate des deux journalistes.

« Le contact a en effet été perdu avec ces deux journalistes sans qu'on en connaisse encore exactement les conditions », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre japonais Shinzo Abe, à Tokyo.

« Je demande que ces journalistes soient immédiatement libérés, car ils ne sont pas représentants de quelque État que ce soit », a ajouté François Hollande.

« Ce sont des hommes qui travaillent pour que le monde reçoive des informations. (...) Ils doivent être traités comme des journalistes et en aucune façon comme des éléments sur lesquels [on ferait] peser une menace pour agir au détriment d'un État », a-t-il encore déclaré.

« La presse doit pouvoir circuler en Syrie pour donner les informations qui sont attendues dans le monde entier. »

La France n'a plus de représentation diplomatique en Syrie.

Le régime syrien à l'assaut de Homs et d'Alep

Pendant ce temps, les combats se poursuivent sur le terrain.

L'armée syrienne pourchassait vendredi les rebelles au nord de Qousseir après avoir conquis cette ville et un village voisin avec l'aide des combattants du Hezbollah libanais, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Selon cette ONG, l'armée massait également des troupes dans la province d'Alep, une ville du nord dont plusieurs secteurs échappent à son contrôle depuis plusieurs mois.

Les troupes autrichiennes quittent le Golan

Jeudi, des rebelles syriens se sont brièvement emparés d'un point de passage frontalier tenu par les Nations unies dans la zone démilitarisée entre Israël et la Syrie, sur le plateau du Golan. Deux Casques bleus ont été légèrement blessés avant que l'armée syrienne reprenne le contrôle du secteur.

Peu après les combats, le chancelier et le vice-chancelier autrichien ont annoncé que Vienne retirerait ses soldats de la force onusienne chargée d'observer le cessez-le-feu sur le plateau du Golan, ce qu'a déploré aussitôt déploré le Conseil de sécurité des Nations unies.

« L'Autriche était la pièce maîtresse de la mission et son retrait aura des conséquences sur ses capacités opérationnelles », a affirmé une porte-parole de l'ONU, Josephine Guerrero.

La Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) est en place depuis 39 ans et compte un millier d'hommes, dont 380 Autrichiens.

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