Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Stephen Harper pourrait être rattrapé par des moyens de pression en Europe

Stephen Harper rattrapé par des moyens de pression en Europe?
CP

OTTAWA - Les agents du Service extérieur canadien misent sur le voyage en Europe du premier ministre Stephen Harper, la semaine prochaine, afin de relancer les négociations pour le renouvellement de leur convention collective.

Les moyens de pression ont débuté jeudi alors que 400 syndiqués d'Ottawa ont débrayé à l'édifice Lester-B.-Pearson, siège du ministère des Affaires étrangères. Ils ont été imités par 100 autres agents du Service extérieur dans une dizaine d'importantes missions diplomatiques canadiennes à l'étranger.

Parmi celles-ci, on retrouve Londres, Paris et Dublin, toutes des destinations que visitera M. Harper la semaine prochaine lors d'un important voyage officiel en Europe qui comprendra une étape au sommet du G8 en Irlande du Nord.

Timothy Edwards, président de l'Association professionnelle des agents du service extérieur, soutient que ces nouvelles mesures draconiennes se poursuivront jusqu'à ce que le Conseil du Trésor revienne à la table de négociation avec une offre raisonnable.

Après une interruption de quatre mois dans les négociations, les deux parties ont repris les discussions cette semaine, mais elles ont été de nouveau interrompues lorsque le Conseil du Trésor n'a pas présenté de nouvelles offres salariales, a dit M. Edwards à La Presse Canadienne.

«On nous a dit qu'ils n'avaient pas obtenu l'aval du gouvernement. Nous avons appris, par des hauts responsables gouvernementaux, qu'il s'agissait d'une décision politique», a-t-il ajouté.

Dans un courriel, un porte-parole du président du Conseil du Trésor, Tony Clement, a défendu la position du gouvernement. «Nous avons présenté une offre juste — juste pour les employés et pour les contribuables», a écrit Matthew Conway.

Celui-ci a ajouté que «les emplois au Service extérieur étaient très convoités et bien rémunérés. Nous nous attendons à ce que tout geste respecte les limites de la loi».

Les 1350 syndiqués sont sans contrat de travail depuis la mi-2011, et ont le droit de grève depuis avril.

Le syndicat dit vouloir forcer le Conseil du Trésor a admettre que ses membres sont payés de 10 000 à 14 000 $ de moins par année que leurs homologues effectuant des tâches similaires dans d'autres ministères.

Les services essentiels sont assurés mais les grèves interrompront le traitement des demandes d'immigration, ainsi que des démarches telles que les négociations commerciales et les visites ministérielles.

Le cabinet du premier ministre a toutefois nié que le voyage à venir de M. Harper puisse être affecté. «Le premier ministre est toujours pleinement préparé pour ses rencontres et s'attend à un voyage productif», a indiqué le porte-parole Carl Vallée.

Au dire de M. Edwards, il y aura d'importants retards dans le traitement des demandes d'immigration.

Depuis l'obtention du droit de grève, le syndicat organisait des activités dans diverses missions, y compris à Washington.

Jeudi, les deux plus importants centres de traitement des demandes d'immigration, en Chine et en Inde, ont eux aussi été touchés par la grève.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.