Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Lafleur défend Price

Lafleur défend Price

Quand Guy Lafleur cause, tout le monde prête l'oreille. Jeudi, l'ambassadeur du Canadien de Montréal y est allé de sa franchise habituelle en passant en revue l'actualité du hockey.

Un texte de Jean-François Chabot

Lafleur était présent à Montréal pour la remise des prix portant son nom. Remis annuellement depuis 1985, le trophée, accompagné d'une bourse d'études, récompense les joueurs amateurs ayant jumelé succès sportifs et académiques.

Les récipiendaires pour la saison 2012-2013 sont Alexis Guilbault, des Lauréats du cégep de St-Hyacinthe (Ligue junior AAA), Charles-David Beaudoin, des Voltigeurs de Drummondville (LHJMQ) et Patrick Delisle-Houde, des Redmen de McGill, au niveau universitaire.

Droit au but

Posez une question claire à Guy Lafleur et vous aurez toujours une réponse claire. Par exemple, que pense-t-il du parcours du Canadien en séries?

« Je trouve qu'ils ont eu une très, très bonne saison. Les gens s'attendaient à ce qu'ils aillent un peu plus loin en séries. C'est vrai que l'équipe n'est pas grosse et que ça prendrait de plus gros joueurs. Mais il y a 30 équipes qui veulent la même chose. J'ai confiance en Marc Bergevin pour faire en sorte d'avoir une équipe représentative. »

Au sujet de l'embauche de Patrick Roy au Colorado, Lafleur croit que le bon moment était venu. « Je suis content pour lui. On voit bien aujourd'hui qu'il ne visait pas seulement un poste d'entraîneur. Il voulait plus de latitude concernant les décisions de hockey. Il a eu ce qu'il souhaitait avec le Colorado. Il connaît l'organisation. Il était temps pour lui de faire le saut dans la LNH après 10 ans chez les juniors. L'occasion est belle pour relancer cette jeune équipe qui est au plus bas. Son timing est très bon. »

Aurait-il aimé être dirigé par un gars comme Patrick Roy?

« Je ne sais pas. Je ne le connais pas assez. C'est un gars intense qui veut le maximum de ses joueurs. Moi, j'ai eu affaire à des gars comme Scotty Bowman. Il était assez intense aussi lui... peut-être trop des fois... J'ai travaillé avec Michel Bergeron à Québec et même Don Cherry durant la Coupe Canada en 1981 que j'ai beaucoup aimé aussi. Ce sont tous des gars qui vont chercher le maximum des joueurs et vont donner la chance aux jeunes de progresser à leur rythme. »

Lafleur croit que l'organisation du Tricolore fera de plus en plus de place aux jeunes. Il fonde beaucoup d'espoirs en Alex Galchenuyk et Brendan Gallagher.

Price et la pression

Concernant Carey Price, le Démon Blond s'attendait à mieux de sa part en séries, mais a fait preuve d'indulgence.

« Price n'a que 25 ans. Il n'a pas encore sorti le meilleur de lui-même. Des gardiens de but de 25 ans qui en donnent autant que Price sont assez rares dans la ligue. Je pense qu'il va rebondir. Marc Bergevin et Michel Therrien vont sûrement l'aider à augmenter son niveau de jeu, tout en faisant preuve de plus de confiance et de maturité. »

Et la pression de Montréal?

« Ça dépend comment on interprète ses propos. Premièrement, moi je n'allais pas à l'épicerie (sic). Je n'ai fait ça qu'à New York du temps où j'étais avec les Rangers... Je ne pense pas que ça l'affecte tant que ça », a dit Lafleur.

« On a mis énormément de pression sur ses épaules afin de supporter l'équipe. C'est sûr qu'on le reconnaît partout où il va que ce soit au restaurant ou au cinéma. Mais les gens sont gentils. Ils te donnent beaucoup, et c'est normal de leur en redonner. Le jour où l'on ne me demandera plus rien, je serai pas mal inquiet. »

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.