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Moyens de pression ce mercredi dans les garderies privées de la province

Garderies privées: moyens de pression à venir ce mercredi
YouTube: TEDxTalks

MONTRÉAL - Les tensions entre l'Association des garderies privées du Québec et le gouvernement Marois ne s'estompent pas: les moyens de pression sont toujours prévus mercredi.

Le président de l'AGPQ, Sylvain Lévesque, déplore les compressions de 15 millions $ dans ce réseau, ainsi que les menaces de sanctions pouvant atteindre jusqu'à 5000 $ par jour de grève, le cas échéant.

En dépit des sanctions annoncées, il y aura donc bel et bien fermeture des garderies privées ce mercredi. L'AGPQ entend également contester les sanctions — si le gouvernement décide d'en imposer —, affirmant prendre l'une des cinq journées mises à leur disposition pour fermer les établissements pendant l'année. En entrevue à La Presse Canadienne, Sylvain Lévesque, a assuré agir légalement.

«Je ne comprends pas l'attitude de la ministre. C'est à notre guise de fermer cinq jours de plus par année et ce sont ces journées-là que les propriétaires veulent utiliser.»

Même s'il a confié que les menaces ont d'abord fait hésiter l'AGPQ à la fin de la semaine dernière, M. Lévesque va maintenant jusqu'à dénoncer l'attitude du gouvernement Marois.

«C'est une tentative de démobiliser notre réseau et d'intimider notre réseau, et on est revenus sur notre décision en conseil d'administration pour dire 'non, on ne peut pas se laisser intimider, il faut qu'on manifeste notre désaccord'. C'est important, sinon on vit dans quel genre d'État?»

Il dit avoir réuni 10 000 personnes lors d'une autre manifestation juste avant la fête des Mères, il y a une semaine.

En plus de sortir dans les rues mercredi, les propriétaires de garderies tiendront des réunions d'équipe et des formations pédagogiques. Lors de la manifestation, ils utiliseront des casseroles et des carrés bleus afin de tourner en dérision la participation de Pauline Marois, alors députée, à une manifestation casseroles et carrés rouges l'an dernier, comme l'indique M. Lévesque.

«Elle s'est mis un carré et une casserole. C'est ce qu'on lui dit nous aussi. Ce qu'on veut lui passer comme message, c'est que elle, comme citoyen, elle a eu le droit de le faire. Est-ce qu'elle a été mise aux amendes, Pauline Marois? Non.»

Une autre journée de protestation devrait avoir lieu le 30 mai prochain.

M. Lévesque prétend que la ministre de la Famille, Nicole Léger, agit de la sorte pour se «défouler sur les libéraux». Selon lui, le Parti québécois a toujours fait un lien entre les libéraux et les garderies privées, ce qui expliquerait les relations plutôt difficiles avec le gouvernement actuel.

D'ailleurs, la député libérale de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, s'est portée à la défense des garderies privées, vendredi, qualifiant le gouvernement «d'intransigeant» dans le dossier. Elle appuie également l'AGPQ, qui dénonce l'approche «deux poids deux mesures» du gouvernement Marois lorsqu'il est question du droit de manifester.

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