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Cannes 2e jour : la Croisette aux prises avec des héroïnes complexes, le buzz DSK

Cannes 2e jour : la Croisette aux prises avec des héroïnes complexes, le buzz DSK

Une adolescente qui se prostitue en quête d'une expérience extrême, filmée sans voyeurisme par le Français François Ozon dans "Jeune et Jolie" - premier film en compétition très bien accueilli -, les bimbos obsédées par les marques décryptées par Sofia Coppola dans "The Bling Ring", "Suzanne", fille ordinaire devenue femme de bandit dépeinte par la réalisatrice française Katell Quillévéré, sans oublier Robin Wright qui vend son image et son identité à des producteurs avides dans "Le Congrès" de l'Israélien Ari Folman: en compétition officielle, comme à la Quinzaine des Réalisateurs et à Un Certain Regard, les héroïnes complexes et âpres ont été à l'honneur jeudi.

- Buzz du jour: le scandale est revenu jeudi sur la Croisette après avoir éclaté en pleine édition 2011, au moment de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York: "fuite" malencontreuse ou intentionnelle, la bande-annonce du film d'Abel Ferrara (1 minute 43 secondes de teasing très sexe, sur fond de disco et de soupirs), avec Gérard Depardieu incarnant l'ancien patron du FMI, est apparue sur internet au premier jour du festival, tandis que l'affiche du film, "Welcome to New York", a été discrètement installée en face des marches par la production. Wild Bunch dénonce une "fuite" et assure que cette bande-annonce est "un matériel de prévente destiné à être montré aux acheteurs étrangers potentiels" au marché du film de Cannes, "non au grand public". Toutefois, selon des journalistes, le producteur de Wild Bunch Vincent Maraval a été vu mercredi dans un restaurant cannois en train de montrer sur sa tablette, à qui voulait, les sulfureuses images du prochain film de Ferrara.

- L'histoire du jour : deuxième long métrage en compétition officielle, le film mexicain "Heli", oeuvre radicale sur le destin d'une famille confrontée à la violence de narcotrafiquants, veut "faire réfléchir" à "ce qui ne va pas" dans ce pays, selon son réalisateur Amat Escalante, proche du réalisateur Carlos Reygadas. Estela, son père et Heli, ouvrier dans l'usine automobile de la ville, vivent dans une maison avec la jeune épouse d'Heli et leur bébé. Mais quand Estela tombe amoureuse de Beto, 17 ans, un policier impliqué dans un détournement de drogue, toute la famille est soudain entraînée dans un tourbillon de violence. "Je pense que d'un point de vue moral, notre responsabilité consiste à montrer la violence telle qu'elle doit être, c'est-à-dire triste, sale", a expliqué Amat Escalante lors d'une conférence de presse. "Montrer la violence pour la violence, ce n'est pas ce qui m'intéresse. Ce que j'ai souhaité, c'est plutôt trouver une sorte de fil conducteur qui permette de placer cette violence dans son contexte" social, a ajouté le réalisateur, estimant que "la réalité du Mexique est encore pire que ce qui est montré dans le film".

jfg-bur/dab/fm

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