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Un prince à Montréal

Un prince à Montréal

Mesdames et messieurs, Arland Bruce III est en ville.

Un texte de Olivier Arbour-Masse

Les Alouettes l'ont embauché pour ses qualités de receveur prolifique et ont obtenu, en prime, un interlocuteur volubile, qui a parlé avec plaisir de sa nouvelle ville et de son nouveau départ, mercredi, en marge de la collecte de sang des Alouettes.

« J'ai signé un contrat de trois ans, mais j'aurais dû en signer un de 10 ans! J'ai connu ma meilleure intersaison au niveau de l'entraînement et je me sens comme si j'avais 25 ans », lance avec assurance l'Américain de 35 ans.

Dix ans à Montréal, Bruce ne s'en lasserait pas.

« J'ai toujours apprécié venir à Montréal en tant que visiteur, même pour une ou deux journées. J'aime les gens, la ville et le fait qu'on y parle deux langues. Je travaille sur mon français et aimerait bien pouvoir converser dès la saison prochaine. »

Guide touristique

Après avoir vécu à Winnipeg, à Toronto, à Hamilton et à Vancouver, Bruce est en ville depuis cinq semaines. Il réside dans un appartement au sous-sol d'un immeuble sur la Rive-Sud de Montréal.

Cinq semaines seulement, mais il se propose déjà comme guide du transport en commun. « Veux-tu que je t'explique comment aller à l'aéroport? », suggère-t-il. Bref, il maîtrise autant les trajets de métro que les tracés de passe.

S'il a volontiers donné de son temps, Bruce n'a pu donner de son sang. Il a récemment ajouté six diamants à sa collection de tatouages, en hommage à ses ancêtres. Bruce se dit lointain descendant de rois nord-africains. « Il ne suffit pas de se réclamer de cette lignée, il faut prouver qu'on mérite d'y appartenir et réaliser de grandes choses à son tour. »

Confiance à toute épreuve

Et à ce propos, celui que les Alouettes ont embauché à titre de joueur autonome voit grand.

« J'amène l'expérience du vétéran. Je suis fiable. Sur un troisième essai et deux verges à franchir, je veux qu'on se tourne vers moi! »

Bruce dégage l'assurance et l'aisance du receveur d'expérience, lui qui a disputé 11 saisons dans la Ligue canadienne et a amassé 10 758 verges de gains aériens.

Les Lions de la Colombie-Britannique, avec qui il a disputé les deux dernières saisons, ont dû se résoudre à le laisser partir pour laisser de la place aux jeunes. Mais à Vancouver, on semblait apprécier son apport autant sur le terrain que dans le vestiaire.

« J'ai une grande confiance en moi et j'aimerais pouvoir répandre cette qualité à l'équipe au complet, plus spécifiquement au groupe de receveurs. »

Ses objectifs quantitatifs sont clairs. « Le groupe de receveurs est excellent. J'espère m'insérer dans un groupe qui veut s'améliorer. Je veux que chacun d'entre nous vise des gains de 1000 verges. On peut être trois, quatre ou cinq gars à atteindre cette marque. »

Ce plateau, il l'a atteint six fois, dont la dernière en 2010 (1303 verges).

Bruce cultive d'autres ambitions. « Je veux être admis au Temple de la renommée. »

Pour l'aider à ces fins, il pourra compter sur l'appui d'un autre candidat à ce temple, Anthony Calvillo.

« J'ai beaucoup de respect pour lui, pour ce qu'il est et ce qu'il a fait dans cette Ligue. Il est calme et terre à terre, comme moi. C'est le seul quart hispanique avec qui j'ai eu la chance de jouer. Éventuellement, je lui demanderai à me montrer à cuisiner des plats de chez lui! »

Bruce est peut-être un vétéran qui connaît son métier, mais c'est avec la soif d'apprendre qu'il a posé ses valises à Montréal.

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