Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

« Tabaslak qu'il reçoit de l'abus » - Therrien

« Tabaslak qu'il reçoit de l'abus » - Therrien

OTTAWA - Quand cinq combats éclatent en même temps, quand un joueur en vise un autre avec un dégagement, quand des coups de coude sont allègrement distribués, c'est généralement signe qu'il y a de la haine entre deux équipes.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Cette haine était « relativement » perceptible dans les propos tenus de part et d'autre lundi, après les entraînements des deux équipes. Par « relativement », on entend « beaucoup ».

Au premier chef, Michel Therrien, qui a souligné au gros marqueur indélébile à quel point Brendan Gallagher était ciblé par les Sénateurs.

« Gallagher est un petit joueur qui joue gros, a mentionné l'entraîneur-chef du Canadien au sujet de son attaquant justement nommé lundi parmi les finalistes au trophée Calder. Ce que je constate, c'est qu'il reçoit beaucoup d'abus, des coups à la tête, des coups de coude. Tabaslak qu'il reçoit de l'abus!

« Il fait prendre des punitions par son style, parce qu'il va au filet, mais il aurait pu y avoir beaucoup plus de punitions. Ce n'est pas parce qu'il y a des punitions deux fois que c'est correct de le frapper les cinq autres fois. »

Therrien a estimé que Gallagher et P.K. Subban ont été délibérément ciblés par les joueurs des Sénateurs. Gallagher a causé trois punitions de rudesse aux Sénateurs, mais rien ensuite. Subban, lui, a reçu sa part de mises en échec, et un double-échec au visage d'Erik Condra dès la première minute. Le geste n'a pas été sanctionné.

Therrien estime que les événements de la troisième période prouvent que ses deux joueurs en avaient assez.

« Gallagher et Subban, s'ils en viennent à se battre, c'est parce qu'ils sont abusés », a dit l'entraîneur-chef.

On renvoie la balle

Le pilote du Canadien s'est aussi défendu d'avoir été à l'origine de la mêlée générale qui a suivi le quatrième but des Sénateurs, d'abord en soulignant que Ryan White faisait simplement répliquer à Zack Smith quand celui-ci lui a asséné un violent coup de bâton.

« White n'était pas à la mise au jeu en voulant donner un coup de bâton. Pourquoi a-t-il donné un coup? Il s'est fait donner un double-échec dans les côtes! Ce n'est pas parce que l'arbitre n'a pas donné de punition qu'il n'y a pas eu de coup! »

Un journaliste a aussi souligné au pilote du Canadien qu'il avait envoyé sur la patinoire son quatrième trio. S'agissait-il d'un geste de provocation?

« Que veux-tu dire? On joue avec quatre trios toute la saison. Si j'avais voulu de la bataille, où était notre homme fort, Brandon Prust? On a envoyé notre quatrième trio. Travis Moen, Ryan White et Colby Armstrong. Armstrong s'est battu deux fois dans sa carrière, je crois (NDLR : 12 fois). Tinordi, une recrue. Francis Bouillon. Penses-tu vraiment que c'était mon but? J'espère que tu connais le hockey mieux que ça. Ne te laisse pas prendre dans la rivalité. »

« Il ne visait pas le filet! »

On en avait aussi long à dire du côté des Sénateurs, à l'issue de l'entraînement optionnel, particulièrement Kyle Turris.

Le petit centre semblait lui aussi patiner avec une grosse cible sur le dos en troisième période. Subban s'est rué sur lui et lui a livré un furieux combat, tandis que Josh Gorges l'a manifestement visé en tirant sur lui sur une tentative de dégagement en fin de match.

« Je ne vais pas m'en offusquer. Mais prendre un tir frappé à la fin n'est pas nécessaire », a estimé Turris.

Croit-il que Gorges le visait?

« Je ne pense pas qu'il visait le but! Je ne sais pas à quoi il pensait, mais je ne me tenais pas près du filet et je ne pense pas qu'il envoyait la rondelle pour lancer l'échec-avant. »

Pas d'amour pour Eller

Et pour ceux qui trouvaient que la série manquait de dynamite, voilà qu'Eric Gryba est admissible à un retour au jeu mardi, après avoir purgé sa suspension de deux matchs pour mise en échec sur Lars Eller.

Paul MacLean a refusé de confirmer s'il serait en uniforme, mais il a indiqué que Patrick Wiercioch, blessé au bas du corps dimanche, ne serait pas disponible pour le match 4. Il y a donc une porte ouverte à la ligne bleue.

Gryba a par ailleurs indiqué qu'il n'a pas tenté de contacter Eller.

« J'ai entendu qu'il va mieux et je suis content d'entendre ça. Il a le soutien de ses proches et c'est plus que suffisant », a-t-il dit pour se justifier.

Disons qu'il serait préférable pour les arbitres d'avoir une bonne nuit de sommeil...

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.