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Ottawa annonce une réforme du programme des travailleurs étrangers

Ottawa annonce une réforme du programme des travailleurs étrangers
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Le programme des travailleurs étrangers temporaires sera révisé afin de faciliter l'accès aux emplois disponibles pour les Canadiens, a annoncé lundi le ministre de l'Immigration, Jason Kenney.

Parmi ces mesures : l'imposition de frais d'utilisation pour les permis de travail et l'augmentation du pouvoir fédéral de suspendre ces permis. Les employeurs qui embauchent des travailleurs étrangers temporaires devront en outre se doter d'un plan ferme pour passer à un effectif canadien.

Les travailleurs étrangers temporaires ne seront par ailleurs plus payés 15 % de moins que les travailleurs canadiens, a assuré le ministre Kenney lors d'un point de presse à Ottawa. Cette disposition introduite l'année dernière par le gouvernement conservateur n'était de toute façon qu'un « projet pilote », a ajouté le ministre.

Les modifications visent à assurer que des permis d'embauche pour travailleurs non canadiens ne soient accordés qu'une fois que tous les efforts ont été déployés pour offrir aux Canadiens la priorité sur les postes à pourvoir.

Ces changements surviennent quelques semaines après la controverse entourant l'embauche à la Banque Royale du Canada (RBC), qui devait remplacer 45 de ses employés par des travailleurs temporaires venus d'Inde, dépêchés au pays par une multinationale de sous-traitance. La ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Diane Finley, avait qualifié la décision de la RBC d'inacceptable.

Le gouvernement avait indiqué lors de l'annonce du budget, en mars, qu'il ferait des changements au programme, qui sont inclus dans la loi de mise en oeuvre du budget.

Le nombre de travailleurs étrangers temporaires - dont font partie les personnes embauchées pour les récoltes, pour travailler dans l'industrie touristique, les travailleurs d'usine, ou les professionnels hautement qualifiés - est passé de 186 753 en 2001, à environ 446 847 en 2011.

Le nombre de plaintes concernant des Canadiens qui essuient un refus d'emploi parce que l'employeur préfère la main-d'oeuvre étrangère serait d'ailleurs en constante augmentation.

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