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L'espoir académique du tennis canadien

L'espoir académique du tennis canadien

Carol Zhao a délaissé sa carrière professionnelle en tennis pour poursuivre ses études et pratiquer son sport à l'Université Stanford.

Un texte de Justine Boutet

Sur le terrain de tennis, Carol Zhao possède tout un arsenal. Son entraîneur Ralph Platz compare son jeu à celui de la Chinoise Na Li : solide et régulière dans toutes les facettes. En classe même brio, elle s'attaque aux matières comme elle s'attaque à ses adversaires.

« Elle a une discipline de fer, explique André Barette, consultant académique au Centre national d'entraînement de Tennis Canada à Montréal. « Quand un projet est dû pour le lendemain, peu importe le nombre d'heures qu'il faudra y mettre dans la soirée, elle va le faire. C'est extraordinaire. »

Cette année, l'Ontarienne de 17 ans a atteint le 9e rang mondial chez les juniors, en plus de soulever le trophée en double aux Internationaux juniors d'Australie, au mois de janvier.

Prochaine étape : les États-Unis

L'autre prise dont elle est fière? Une bourse d'études à l'Université Stanford, où elle poursuivra sa carrière dès septembre.

« Ça a été une décision difficile, dit Carol Zhao, car j'avais le choix de faire le saut chez les professionnels. Mais Stanford, c'est mon école de rêve. Et l'éducation a toujours eu beaucoup de valeur à mes yeux. »

Stanford, c'est le berceau du golfeur Tiger Woods et de l'ancien quart-arrière John Elway. Sans oublier les étoiles du tennis Mike et Bob Bryan et John McEnroe.

« Après une visite au Temple de la Renommée de Stanford, j'ai compris la chance que j'aurai de représenter cette institution. J'espère un jour connaître autant de succès que ces grands athlètes qui sont passés par Stanford. »

Avec ses 16 championnats, l'équipe féminine de tennis de Stanford est la plus titrée du circuit universitaire américain (NCAA, Division 1).

Mais rares sont les joueuses issues de l'étranger à s'y être taillé une place. Depuis 2006, la formation californienne ne compte que des Américaines dans ses rangs.

« Je me sens privilégiée d'avoir été recrutée par les entraîneurs de Stanford, bien que je sois Canadienne » rajoute Zhao. Elle peut aussi se vanter d'être la première joueuse du Centre national du Canada à être acceptée dans une institution aussi réputée d'un point de vue académique et tennistique.

Le crayon, aussi important que la raquette

« Ce qui est impressionnant avec Carol, explique André Barette, c'est qu'elle a étudié et passé les tests d'admission pendant qu'elle s'entraînait au Centre national, c'est-à-dire avec un régime d'entraînement et un nombre d'heures pour l'étude qui était quand même limité. Ça prend une bonne dose de talent pour y arriver. »

« Le mandat principal du Centre national est de former des joueurs qui iront sur le circuit professionnel, et non pas sur le circuit universitaire, rappelle son entraîneur Ralph Platz. Mais nous sommes quand même très fiers de la bourse qu'a obtenue Carol. » Platz croit d'ailleurs que sa protégée pourra un jour exploiter son talent chez les pros.

« Afin d'attirer les meilleurs joueurs de tennis de la planète, plusieurs universités permettent maintenant à leurs athlètes de faire le saut chez les pros et de revenir terminer leurs études après leur carrière professionnelle. »

Son entraîneur, qui surveillera de près son cheminement à Stanford, a bon espoir de la retrouver un jour dans le top 100 mondial.

Personne, d'ailleurs, n'est prêt à parier contre elle.« Elle a, beaucoup, beaucoup de capacités, dit André Barette. Je ne serai pas surpris si elle arrive à faire quelque chose qu'on avait jugé impossible au départ. »

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