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Lucian 2.0

Lucian 2.0

Aux dires de son entraîneur Stephan Larouche, Lucian Bute a bien retenu la leçon servie par Carl Froch en mai 2012.

Un texte de Jean-François Chabot

« Après cette défaite, Lucian a réalisé que la boxe pouvait être plus dure. Ça lui a fait du bien. Ça lui a fait réaliser des choses. Ça te donne un coup d'humilité. À travers cette humilité, tu es capable d'établir un nouveau point de départ. Tu te demandes si tu as atteint ta limite ou si tu peux t'améliorer », a indiqué Larouche rencontré sur le site d'entraînement du clan Bute à West Palm Beach en Floride.

Larouche croit que son protégé a pu remettre son compteur à zéro, mais que le processus est exigeant sur le moral.

« Ça fait mal à l'âme, mais ça ne fait pas mal physiquement. C'est comme appuyer sur le bouton reset. On se dit, je l'efface. Je ne veux pas que ça m'arrive de nouveau, mais que dois-je faire pour l'éviter? Durant le combat, il y a une prise de conscience chaque seconde. À tel moment, je ne dois pas le laisser faire ça. C'est comme ça que l'on devient meilleur. »

Plus méchant

Larouche, fidèle compagnon de route depuis ses premiers pas chez les professionnels au Québec, avoue avoir été surpris par la nature des propos tenus par Bute, lundi. Ce dernier a parlé de Jean Pascal en indiquant vouloir lui « fermer la gueule ».

« J'avoue que j'ai été surpris par la réaction de Lucian, mais je suis aussi très content. Pourquoi? Par qu'il est mean. Il a envie de cette bataille-là. Ce soir-là (le 25 mai), ça va être une coche de plus de méchanceté de ce que l'on a vu de Lucian jusqu'à présent. »

Larouche croit que Bute doit détester perdre plus que tout. « Rien ne doit le déranger. Il doit grader un moral de fer, une volonté de fer. En fin de compte, il faut que tu aimes mieux mourir que de perdre. »

Gagner la foule

Larouche sait que Bute ne doit pas non plus négliger l'influence de la foule. Habitué à être soutenu par le public, Lucian ne fera pas l'unanimité. Mais il peut faire en sorte de rallier les amateurs à sa cause.

« Les gens ont l'habitude de l'encourager, mais là ça va pencher de l'autre côté. Lucian sera dans sa bulle, mais il est conscient qu'aussitôt qu'il imposera le rythme, ou s'il laisse Jean prendre l'initiative, il y a des chances que ça vire de bord. À Montréal, on switch facilement. Lucian devra donc être assez performant, assez dominant, pour que toute la foule soit derrière lui. »

Devant la prédiction de Jean Pascal qui promet une victoire par K.-O. au 5e round, Larouche émet un sérieux doute.

« Jusqu'à présent, il a prédit beaucoup de choses, mais peu ce sont réalisées. C'est un boxeur de 3-4 rounds. Il veut se convaincre qu'il est capable d'en faire un 5e. La guerre n'est pas finie. Tout ça est de bonne guerre. »

En collaboration avec Diane Sauvé

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