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Moen se cherche

Moen se cherche

Quand une équipe subit quatre cuisants revers en huit jours, il y a évidemment plus qu'un ou deux responsables. Et dans la catégorie de ceux qui souhaiteraient en faire davantage, il y a Travis Moen.

Un texte de Guillaume Lefrançois

L'attaquant du Canadien a déjà été plus visible. Voilà maintenant 28 matchs depuis qu'il a marqué son dernier but, le 21 février face aux Islanders. Pas que son étonnante production de 9 buts en 48 matchs de l'an passé soit la norme, mais Moen aimerait tout de même s'inscrire davantage sur la feuille de pointage.

« Ça fait longtemps (que je n'ai pas marqué), c'est évident, a admis le numéro 32, après l'entraînement de dimanche. C'est normal d'y penser. Tous les gars veulent contribuer à l'attaque. Tu gagnes des matchs en marquant des buts. Je devrai être meilleur. »

Au-delà des statistiques, il y a aussi l'aspect physique de son jeu. Ses mises en échec sont pourtant en hausse par rapport à l'an passé (80 en 44 matchs, contre 75 en 48 matchs l'an passé), ses bagarres aussi (quatre cette année, contre trois l'an passé). Malgré tout, il semble manquer une énergie qu'on retrouvait en 2011-2012.

Or, avec Colby Armstrong qui se dit prêt à revenir au jeu mardi, il y aura un attaquant en trop si Michel Therrien lui fait une place dans la formation. Jeff Halpern n'a rien fait pour mériter d'être exclu de la formation, tandis que l'autre membre du quatrième trio, Brandon Prust, se donne corps et âme soir après soir et possède une touche offensive qui fait défaut aux autres plombiers.

Si tout le monde demeure en santé, Moen craint-il d'écoper? Il est plus ou moins à l'aise avec la question.

« Je saute sur la glace tous les soirs et je cherche encore à me prouver, affirme le gaillard de la Saskatchewan. Je suis dans la LNH depuis 10 ou 11 ans et j'ai toujours été fier d'agir comme un bon coéquipier. C'est tout ce que je peux faire. Je travaillerai fort à chacune de mes présences. »

En le reléguant à la passerelle, Therrien ferait toutefois mal paraître son directeur général, Marc Bergevin, dont l'unique erreur jusqu'ici a été d'octroyer à Moen un contrat de quatre ans l'été dernier.

White en attente

Ryan White est un autre joueur de soutien qui n'en mène pas large dernièrement. Le fougueux attaquant continue à s'entraîner avec ses coéquipiers pendant sa suspension de cinq matchs pour sa mise en échec dangereuse à l'endroit du défenseur des Flyers Kent Huskins.

White sera admissible à un retour samedi prochain, à temps pour le dernier match de la saison à Toronto. Encore faut-il que Therrien lui accorde sa confiance. En date de dimanche, il n'avait toujours pas eu droit à une bonne discussion avec son entraîneur.

« De toute façon, il n'y a pas grand-chose à dire, je ne peux pas vraiment aider l'équipe. Je dois faire mon temps et être prêt à jouer quand j'en aurai la chance », admet White, dans un langage pratiquement carcéral.

Sans contrat à l'issue de la saison, il y a lieu de se demander si son avenir passe toujours par Montréal, surtout avec l'éclosion d'un autre centre capable de jouer à l'aile, Gabriel Dumont, tout aussi énergique et polyvalent, mais nettement plus discipliné.

« Je peux seulement contrôler mes habitudes de travail, de me présenter ici, sourire, travailler fort et être un bon coéquipier, lance White. J'aimerais continuer à faire partie de cette équipe et si j'ai une autre chance, je serai prêt. »

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