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Après le couronnement, le baptême du feu

Après le couronnement, le baptême du feu

Plusieurs défis de taille attendent Justin Trudeau au lendemain de son élection à la tête du Parti libéral du Canada, qui se relève encore de l'une des plus importantes défaites de son histoire. Son rôle de nouveau chef du PLC commence par ailleurs dès aujourd'hui, à la Chambre des communes, où conservateurs et démocrates l'attendent de pied ferme à la période de questions.

Outre ses adversaires politiques, Justin Trudeau aura du pain sur la planche dans les mois qui viennent pour achever la reconstruction et la remise sur pied de son parti, qui a été relégué au rang de deuxième opposition à la Chambre des communes au printemps 2011 après la victoire « majoritaire » des conservateurs et la vague orange qui a propulsé les néo-démocrates du défunt Jack Layton au rang d'opposition officielle.

Jamais dans son histoire, le parti libéral du Canada n'avait connu un tel revers électoral.

Une crédibilité à établir et un parti à rebâtir

Le parti n'occupe aujourd'hui que 35 des 307 sièges de la Chambre des communes. Autrefois bien implanté au Québec, en Ontario, en Colombie-Britannnique et dans les Maritimes, le PLC est aujourd'hui réduit à quelques grappes de circonscriptions à Toronto, Montréal, Vancouver et dans la région atlantique. Ailleurs au pays, la machine électorale est pratiquement disparue. La course à la direction a toutefois permis de stimuler certaines organisations et de recruter davantage de membres.

Le deuxième défi auquel devra faire face Justin Trudeau est la question de son inexpérience politique, que ses adversaires utilisent comme une arme contre lui.

Fort de l'héritage de son père, Pierre-Elliott Trudeau, Justin Trudeau n'a toutefois fait son entrée officielle aux Communes qu'en 2008, dans la circonscription montréalaise de Papineau.

Ce qui, pour certains, n'est pas une expérience assez longue pour lui permettre de se mesurer à des chefs aguerris comme Thomas Mulcair ou Stephen Harper.

Le nouveau chef du PLC pourra néanmoins compter sur le soutien et la collaboration de politiciens et de conseillers d'expérience dans son entourage.

Remettre la machine électorale en marche

En plus d'asseoir sa crédibilité et de faire ses preuves en tant que nouveau chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau aura la lourde tâche de reconstruire et de roder la machine électorale de son parti, mise à mal par la cuisante défaite subie par Michael Ignatief en 2011 et le scandale des commandites qui a discrédité le PLC, notamment au Québec. La prochaine campagne électorale fédérale doit avoir lieu en 2015.

JustinTrudeau devra s'atteler immédiatement à la tâche, notamment lors d'une première période de questions, cet après-midi, moins de 24 heures après son élection.

Une victoire au premier tour

Justin Trudeau est devenu dimanche le nouveau chef du Parti libéral du Canada après avoir récolté 80,1 % des points générés par les votes des militants et sympathisants du parti, dès le premier tour de scrutin.

Joyce Murray est arrivée en deuxième place avec 10,2 % des points. Martha Hall Findlay (5,7 %), Martin Cauchon (2,6 %), Deborah Coyne (0,7 %) et Karen McCrimmon (0,7 %) suivent dans l'attribution des points.

Le vote des quelque 127 000 militants et sympathisants du parti s'était terminé en milieu d'après-midi. Au total, plus de 104 500 libéraux ont exercé leur droit de vote électroniquement au cours de la dernière semaine. La course à la direction du PLC s'était ouverte en novembre 2012.

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