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Une étude sino-canadienne établit un lien entre le réchauffement et les GES en Chine

Une étude sino-canadienne établit un lien entre le réchauffement et les GES en Chine

La Chine, qui est le plus important producteur de dioxyde de carbone au monde, est directement touchée par le réchauffement climatique causé par l'homme, ont conclu des scientifiques dans la première étude à établir un lien entre l'utilisation de combustibles fossiles et l'augmentation des températures maximales et minimales quotidiennes d'un pays donné.

À elle seule, la Chine émet plus de gaz à effet de serre (GES) que les deux autres plus grands producteurs mondiaux de dioxyde de carbone combinés, soit les États-Unis et l'Inde. Et ses émissions continuent de grimper d'environ 10 % par année.

Alors que d'autres recherches ont déjà analysé l'impact des GES sur la hausse des températures moyennes en Chine ou dans d'autres pays, cette étude réalisée par des chercheurs chinois et canadiens est la première à établir un lien entre les GES et les températures maximales et minimales quotidiennes.

Selon les scientifiques, ces températures extrêmes, qui surviennent souvent à la fin de l'après-midi ou tôt le matin, sont celles qui ont le plus de conséquences pour la santé des êtres humains, des plantes et des animaux. Les gens ne remarquent pas les variations des températures moyennes, mais ils savent très bien lorsque le mercure monte plus haut que d'habitude le jour et lorsqu'il ne redescend pas assez la nuit pour leur permettre de se remettre d'une journée suffocante.

L'étude a découvert que, seulement à cause des GES, les températures maximales de jour en Chine avaient fait un bond de 0,9 degré Celsius entre 1961 et 2007. La nuit, la situation est encore plus inquiétante puisque les températures minimales ont augmenté de 1,7 degré Celsius durant la même période en raison des GES.

Dépendante du charbon

La Chine est le plus gros producteur et consommateur de charbon au monde, qui est la source la plus importante d'émissions de dioxyde de carbone découlant de l'activité humaine. Même si le pays a massivement investi au cours des dernières années dans des énergies alternatives, comme l'énergie éolienne, solaire et nucléaire, sa grande dépendance au charbon ne risque pas de diminuer prochainement.

Selon l'étude, environ 90 % des hausses de température observées par les chercheurs peuvent être directement reliées à des GES résultant de l'activité humaine. Les GES peuvent aussi être générés par le méthane et l'oxyde nitreux, mais le dioxyde de carbone demeure de loin le principal facteur.

L'étude a été publiée sur le site web du journal Geophysical Research Letters à la fin du mois de mars.

La Chine est rapidement passée d'une nation de fermiers à la fin des années 1970 à la deuxième plus grande économie mondiale après les États-Unis et le prix à payer sur le plan environnemental pour ce changement est souvent visible.

À Pékin, les vélos ont en effet cédé la place aux voitures et l'horizon est fréquemment masqué par la pollution. Les Chinois, qui sont de plus en plus nombreux à vivre en ville, achètent des climatiseurs et d'autres appareils énergivores, et consomment davantage d'énergie pour se déplacer et chauffer leur résidence.

Selon le département américain de l'Énergie, la Chine tire 70 % de son énergie du charbon contre 20 % pour les États-Unis. Elle est aussi un chef de file mondial dans la production de ciment, un procédé qui génère également beaucoup de GES.

Associated Press

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