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La planète Florence K: session d'écoute pour le prochain album

La planète Florence K
Jean-François Cyr

La chanteuse Florence K met le paquet pour son prochain album intitulé I’m Leaving You, qui devrait paraître à l’automne : une nouvelle entente avec le géant Universal Music conjuguée à une étroite collaboration avec le réputé réalisateur Larry Klein (Joni Mitchell, Madeleine Peyroux, Herbie Hancock, Tracy Chapman).

Accompagnée du réalisateur et de Randy Lennox, président de Universal Music Canada, Florence K avait invité les journalistes à une de ces rares sessions d’écoute offertes alors que l’album est toujours à peaufiner. Aux Planet Studios, à Montréal, elle a partagé son enthousiasme à l’endroit de cet album qu’elle souhaite distribuer sur le marché international.

«J’ai l’impression que c’est la meilleure des ententes. Cette association avec Universal me permettra de traverser les frontières tout en continuant de développer ma carrière auprès des Québécois. C’est un major qui a énormément de moyens et je suis heureuse de faire partie de la famille.»

En effet, Universal Music est un des joueurs les plus importants (sinon le plus gros) du monde de la musique, surtout après l’acquisition de la maison britannique EMI en 2012. Un pari risqué pour la musicienne et chanteuse qui devra convaincre les grands décideurs de la multinationale qui s’occupent d’une multitude d’autres artistes talentueux, qu’ils soient canadiens ou d’autres pays.

Qu’à cela ne tienne, Florence K est convaincue de la qualité de son disque : «Je suis vraiment fière de cet album. J’ai mis énormément d’énergie. J’ai une confiance quasi aveugle en Larry, qui est un réalisateur exceptionnel. Des 40 ou 50 chansons que j’avais au départ, nous sommes arrivés à 10 pièces choisies avec beaucoup d’attention.»

Nouveau départ

Il faut savoir que le contrat qui liait la musicienne à la maison de disque québécoise Musicor (elle y a fait paraître quatre albums) a pris fin en 2012. Après que M. Lennox eut manifesté son grand intérêt à travailler avec Florence K il y a deux ans, ils se sont finalement rencontrés l’an dernier pour discuter d’une éventuelle collaboration, qui est née il y moins d’un an.

Enregistré en bonne partie dans un studio de Los Angeles durant cinq jours (l’artiste a néanmoins admis que la préparation avait duré six mois), c’est à Montréal que l’équipe fera le reste du travail, qui prendra encore quelques semaines.

L'album est toujours teinté d’influences brésilienne, cubaine et latine. Or, il aurait un son plus «moderne». À l’écoute de quelques morceaux, on dénote aisément les ambiances de blues, rock (pensons à la chanson-titre avec sa guitare électrique), jazz et bossa nova (comme la soyeuse balade No salgo aquí). De nouveau, Florence K chante en français, anglais et espagnol.

«Nous voulons que l’album soit livré dans une démarche authentique», affirme en anglais le réalisateur. «Florence évolue depuis longtemps avec ces langues de façon naturelle. Elle maîtrise bien cette musique hybride qui représente parfaitement le monde d’aujourd’hui. […] Je ne dirais pas que c’est de la musique du monde, mais plutôt une fusion de genres musicaux, comme peuvent le faire bien d’autres artistes qui s’inspirent des cultures et talents d’Amérique ou d’ailleurs.»

Qu’on utilise l’étiquette musique du monde ou pas (il est vrai que le nouvel album propose un nouveau son), le travail de Florence K a été grandement associé au métissage des cultures. Elle a par exemple enregistré le disque Havana Angels (de Noël) dans la capitale cubaine avec de jeunes musiciens locaux. Un encodé faisant partie de sa trilogie havanaise.

«Cette fois-ci, je voulais sortir de Cuba. Mais honnêtement, je cherchais l’inspiration. J’étais un peu perdue. Le fait d’être impliquée dans un tel projet m’a vraiment permis de me retrouver tout en travaillant quelque chose de neuf. Disons que Larry a mis des mots sur mes idées. Je suis d’abord une musicienne. Tout m’est plus facile en composition. Le texte est un univers plus complexe et ardu pour moi. J’ai adoré écrire avec Larry (ils ont collaboré à la majorité des morceaux) qui m’a beaucoup aidée.»

Pour le reste, un disque qui porte l’esprit du live, les chansons ayant été enregistrées après deux ou trois prises maximum, avec tous les musiciens dans la même salle. Sous la supervision de Larry Klein, le talent polyvalent impliqué dans ce projet risque d’en convaincre plus d’un.

Florence K et le réalisateur Larry Klein aux Planet Studios

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