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La peine de mort en chute libre, selon Amnistie

La peine de mort en chute libre, selon Amnistie

Amnistie internationale (AI) se réjouit d'une tendance générale à l'abolition de la peine de mort dans le monde, malgré quelques « revers ».

Au moins 682 exécutions ont été signalées en 2012 dans 21 pays, soit deux de plus qu'en 2011. En revanche, le nombre de condamnations à mort a diminué, avec 1722 condamnations contre 1923 en 2011. « Dans de nombreuses régions du globe, les exécutions appartiennent désormais au passé », souligne dans un communiqué Salil Shetty, secrétaire général d'Amnistie internationale.

Cependant, ces chiffres n'incluent pas les milliers d'exécutions qui, selon Amnistie, ont eu lieu en Chine, un État qui tue « un nombre de prisonniers plus élevé que tous les autres pays du globe réunis ». L'Iran aurait également procédé à des exécutions non confirmées.

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Source: Amnistie internationale

Les pays qui ont exécuté le plus de personnes en 2012 sont :

  1. la Chine : données exactes inconnues
  2. l'Iran : 314
  3. l'Irak : 129
  4. l'Arabie saoudite : 79
  5. les États-Unis : 43

Amnistie internationale se désole de la reprise des exécutions dans des États qui avaient interrompu la pratique depuis plusieurs mois ou même plusieurs années, comme l'Inde, le Japon, le Pakistan et la Gambie. L'augmentation des mises à mort en Irak, qui ont doublé par rapport à 2011, est également jugée « alarmante » par l'ONG.

Aux États-Unis, AI constate une progression, puisque neuf États ont procédé à des exécutions, alors qu'ils étaient 13 en 2011. De plus, le Connecticut est devenu le 17e État abolitionniste en avril.

La porte-parole d'Amnistie internationale, Anne Sainte-Marie, souligne que la peine capitale est utilisée de façon disproportionnée envers certaines catégories de personnes.

Les pays qui exécutent le plus sont aussi ceux dont l'équité du système judiciaire est plus questionnable, souligne l'organisation internationale.

L'organisation souligne également que les personnes passibles de la peine de mort n'ont pas nécessairement commis de crimes violents. D'autres sont condamnées sur la base d'aveux obtenus sous la torture.

Ainsi, en Iran, quatre personnes ont été exécutées en juin pour le crime d'« inimitié à l'égard de Dieu et corruption sur terre ».