De nouveaux détails ont été révélés par le réseau anglais de Radio-Canada concernant l'ami des deux Ontariens liés à l'attentat meurtrier sur le site gazier d'In Amenas, en Algérie, en janvier dernier.
Un militant des droits de l'homme oeuvrant en Mauritanie, mais qui a préféré conservé l'anonymat, a expliqué avoir rencontré Aaron Yoon en prison, l'été dernier.
Le jeune homme est présentement détenu dans ce pays d'Afrique du Nord depuis une dizaine de mois, soit bien avant l'attaque d'In Amenas. Il avait quitté le Canada en compagnie de Xristos Katsiroubas et d'Ali Medlej, les deux autres jeunes hommes originaires de London, en Ontario, dont les corps ont été retrouvés sur le site gazier. Ces derniers sont soupçonnés de s'être joints aux djihadistes présents en Afrique.
Selon le travailleur humanitaire rencontré par CBC, Aaron Yoon est détenu en raison de ses liens avec des groupes islamistes jugés terroristes. Il serait en attente de son procès, et il clamerait son innocence.
Selon les informations obtenues par CBC, il étudiait le coran dans une école de la capitale mauritanienne Nouakchott, où étudient également des Américains et des Européens. Aaron Yoon, qui se faisait appeler Haroon en arabe, s'est converti à l'islam peu avant de terminer l'école secondaire.
Au Canada, sa famille assure qu'Aaron Yoon n'a jamais eu d'intentions violentes.
L'ambassade s'en mêle
Les autorités canadiennes et mauritaniennes n'ont pas confirmé la nature des accusations qui pèsent contre le jeune homme.
Un représentant de l'ambassade canadienne au Maroc s'est toutefois rendu dans la prison où est détenu Aaron Yoon. Il assure qu'il y est bien traité et qu'il recevra un procès transparent et équitable.
Le militant qui l'a rencontré en prison affirme avoir reçu des informations d'autres prisonniers indiquant que l'Ontarien aurait souffert d'une grave infection urinaire et aurait perdu connaissance, et qu'il serait maintenant guéri.
Les Canadiens appelés en renfort
Ces nouvelles informations arrivent alors que la Gendarmerie royale du Canada demande l'aide du public pour recueillir des informations sur les jeunes hommes.
Exceptionnellement, la GRC a confirmé leur identité, jeudi, alors que l'enquête n'est pas terminée.
« Nous encourageons toute personne ayant de l'information, telle que l'identité d'individus qui pourraient les avoir aidés à quitter le Canada, à contacter le réseau Info-sécurité nationale », a demandé Marc Richer, porte-parole de la GRC.
L'attaque du site gazier d'In Amenas, en janvier en Algérie, a fait 70 morts. Elle a été perpétrée par un groupe lié à Al-Qaïda qui cherchait à venger l'intervention française contre les islamistes dans le nord du Mali.
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