L'ancien directeur général d'Enron, Jeffrey Skilling, négocierait présentement un accord avec les autorités pour faire réduire sa peine de 24 ans de prison.
Le département américain de la Justice a publié un avis à l'attention des anciens employés d'Enron et des victimes de la fraude perpétrée par le groupe pour leur faire part de ces discussions. Le département expose dans cet avis qu'il envisage de passer un accord avec M. Skilling « pour résoudre certains faits contestés sur sa sentence ». La note ne précise pas quels sont ces faits.
Les victimes, qui attendent toujours un dédommagement de 45 millions de dollars, disposent de deux semaines pour s'opposer à une entente.
« L'objectif du département est - et a toujours été - d'assurer que M. Skilling soit convenablement puni pour ses crimes et que les victimes reçoivent enfin la restitution qu'ils méritent », a déclaré un fonctionnaire du département de la Justice.
M. Skilling est détenu à la prison fédérale du Colorado depuis six ans. Il a été reconnu coupable de 19 accusations de fraude, de complot et de délit d'initié en 2006. Il est le responsable d'Enron qui a connu la plus importante peine à ce jour depuis la faillite du géant du courtage en énergie à la suite d'une gigantesque fraude comptable.
Âgé de 59 ans, Jeffrey Killing a toujours clamé son innocence et il tente de faire réviser sa peine depuis sa condamnation en 2006.
Autrefois septième au classement Fortune 500 (la liste des entreprises américaines les plus importantes), Enron a fait faillite le 2 décembre 2001. C'est la découverte de malversations comptables qui a provoqué sa chute. Des milliers d'actionnaires ont été ruinés, 5600 employés ont perdu leur emploi et quelque 2,2 milliards de dollars ont été perdus dans des fonds de pension.
Depuis le scandale, Enron est devenue un symbole aux États-Unis et dans le monde de la corruption et des excès du monde des affaires américain.