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Hausse des demandes d'aide psychologique à la Ville de Montréal

Hausse des demandes d'aide psychologique à la Ville de Montréal
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Il semble que les employés de la Ville de Montréal n’ont pas le moral. Pour preuve, ils ont été de plus en plus nombreux ces dernières années à consulter pour de l’aide psychologique via le Programme d’aide aux employés (PAE). Un service dont les coûts ont presque doublé en dix ans, selon des chiffres obtenus grâce à la loi d’accès à l’information.

Mis en place pour venir en aide aux employés afin de «résoudre certains problèmes qui nuisent au rendement au travail», il semble que le PAE connaît depuis 2004 un vif succès.

En effet, uniquement pour l’année 2012, la Ville a déboursé 491 688,98 $ pour s’acquitter des frais en aide psychologique. Une dépense qui inclut seulement le personnel des unités d’affaires et quiexclutles coûts défrayés pour le service d’aide psychologique pour les policiers ainsi que les arrondissements de LaSalle et d’Anjou qui possèdent par ailleurs leur propre programme.

Il s’agit donc d’une augmentation de 57 076 $ comparativement à l’année 2011. Une hausse considérable puisqu’en 2004, la Ville avait déboursé seulement 260 091,67 $ pour les coûts du PAE.

Du côté de la Ville, on ne s’étonne pas de la hausse des coûts du PAE . «En fait, à la Ville de Montréal, nous favorisons grandement l’utilisation du PAE. Le but premier d’un tel programme d’aide est de faire de la prévention primaire qui consiste à réduire l’incidence de la maladie et donc de réduire les risques d’apparition de nouveaux cas», précise Gonzalo Nunez, relationniste à la division des affaires publiques.

Hausse des demandes d’aide

Dans le même sens, dans le rapport 2011 présenté par la firme Jacques Lamarre + associés inc – entreprise qui donne le service d’aide psychologique depuis 2004 à Montréal – il est indiqué que sur 22 004 employés, il y a eu 1 924 demandes pour un total de 5 3830,75 heures de rencontres. Une hausse comparativement en 2010 où il y avait eu 1 827 demandes.

Sur le plan des motifs de rencontre, en 2011, le rapport indique que dans 34% des cas (663) les employés ont consulté pour des raisons liées au travail. Les problèmes conjugaux et familiaux arrivent en deuxième place avec 20% (380). Et seulement 16% (308) ont consulté pour des raisons d’ordre personnel. Des chiffres comparables aux années antérieures.

Les cols blancs ont été plus nombreux a consulté en 2011, comme ce fut le cas aussi en 2010. Les patients proviendraient principalement des services corporatifs dans 60% des cas pour deux années consécutives. «Ce phénomène de croissance n’est pas propre au monde municipal», poursuit M. Nunez

«Quant au taux d’activité du PAE de la Ville de Montréal, bien qu’il soit en augmentation, il est légèrement inférieur au taux d’activité qu’il est possible de trouver dans d’autres municipalités : 9,95% contre 10,44% pour 2012 (source : Morneau Shepell, mars 2013). Ces chiffres se comparent très bien à une étude pancanadienne réalisée auprès de 102 entreprises qui révèle un taux d’activité moyen de 9.2% de leur PAE», écrit M. Nunez dans une réponse par courriel.

À noter, la Ville ne fera plus affaires avec la même firme pour les années à venir. Le service sera assuré dorénavant par Morneau Shepell Ltée, pour une somme maximale de 2 223 827,75 $ sur une période de trois ans. Il y a eu cinq soumissionnaires et un seul conforme lors de l’appel d’offres.

L'évolution des coûts depuis 2004 *

2004 260 091,67 $

2005 348 589,22 $

2006 403 948,43 $

2007 422 169,88 $

2008 331 930,36 $

2009 341 044,81 $

2010 451 748,12 $

2011 434 612,22 $

2012 491 688,98 $

2013 (janvier) 47 607,83 $

* Coûts, par année, du Programme d’aide aux employés de la Ville de Montréal pour les unités d’affaires à l’exclusion du Service de police et pour l’ensemble des arrondissements à l’exclusion des arrondissements de LaSalle et d’Anjou.

Rapport d'utilisation - Période du 1er janvier au 31 décembre 2010

Rapport d'utilisation - Période du 1er janvier au 31 décembre 2011

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