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La bête noire de Tortorella

La bête noire de Tortorella

Bon an mal an, John Tortorella se retrouve dans les bulletins de nouvelles trois ou quatre fois par saison pour une déclaration fracassante. Cette saison, ses deux « moments de gloire » sont survenus face au Canadien.

Un texte de Guillaume Lefrançois

On saura tard samedi soir si le Tricolore (21-7-5) le fera sortir de ses gonds une troisième fois, à l'occasion du passage de Rangers de New York (16-14-3) à Montréal.

Le 19 février, jour de la victoire de 3-1 du CH à New York, Tortorella avait parlé du match le plus ennuyant de sa vie, entre « deux mauvaises équipes ». Quatre jours plus tard, c'était au tour des Rangers de s'amener à Montréal. Pendant le match, Max Pacioretty avait servi une violente mise en échec à Ryan McDonagh, qui a forcé le défenseur à rater un match.

« Puis-je poser la première question? À quelle hauteur Pacioretty a-t-il sauté lorsqu'il a frappé McDonagh? Quelqu'un a une idée? », avait lancé le bouillant entraîneur-chef d'entrée de jeu en point de presse.

De telles sorties sont comme de la musique aux oreilles de Lars Eller.

« Plusieurs équipes et joueurs l'enragent, même ses propres joueurs parfois. Ce n'est pas si difficile que ça! », a lancé le Danois, samedi matin, à Brossard.

Vu de l'intérieur

Soumis au ballottage par les Rangers la semaine dernière, Jeff Halpern peut parler mieux que quiconque de Tortorella. Ce dernier l'a dirigé pendant la dernière demi-saison, de même que chez le Lightning de Tampa Bay en 2008 et dans quelques tournois internationaux avec l'équipe nationale des États-Unis.

« J'avais une assez bonne relation avec lui, quoique cette saison, avec le calendrier des matchs et les difficultés des Rangers, je n'ai pas eu la chance de lui parler autant qu'à Tampa Bay. Mais on a développé une assez bonne relation. »

Halpern assure que Tortorella n'a pas changé au cours des cinq dernières années.

« Il croit en certains principes au hockey et dans la vie et il demande à ses joueurs d'y croire. C'est une bonne recette pour le succès », a jugé le nouvel attaquant du Canadien.

Certains avancent que la personnalité directe - voire méprisante - de Tortorella devant les journalistes n'est qu'une façade, et que l'homme est bien différent derrière les portes closes. Halpern ne croit pas en cette théorie.

« Vous pensez qu'il est seulement comme ça avec vous (les journalistes), mais je vous assure qu'il agit de la même façon avec ses joueurs! »

Les New-Yorkais débarquent au Québec après avoir perdu trois de leurs quatre derniers matchs, et six de leurs neuf derniers, et ils tentent de s'accrocher à la 8e place qu'ils partagent en ce moment avec leurs voisins, les Islanders. Bref, la pression est forte sur Tortorella, mais comme on l'a vu l'an passé, quand les Rangers ont atteint la finale de l'Est, son états d'âme demeurent imprévisibles, dans la victoire comme dans la défaite.

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