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Nouvelles plaintes des prisonniers en grève de la faim de Guantanamo

Nouvelles plaintes des prisonniers en grève de la faim de Guantanamo

Les prisonniers qui participent au mouvement de grève de la faim à la prison de Guantanamo ont formulé de nouvelles plaintes contre leurs gardiens, mercredi, alors que le Comité international de la Croix-Rouge se rendait sur place afin de recueillir des faits.

Dans une motion d'urgence déposée devant une cour fédérale à Washington, des avocats ont soutenu que les gardiens refusent de fournir de l'eau aux grévistes de la faim et maintiennent les températures à un niveau « glacial » dans le campement afin d'étouffer le mouvement de contestation. Un porte-parole du centre de détention a nié ces allégations.

« La réalité, c'est que l'état de santé de ces hommes se détériore lentement et que comme pays, nous devons agir immédiatement », a exposé Mari Newman, une avocate de Denver qui fait partie des signataires de cette motion.

L'action judiciaire a été déposée après une entrevue téléphonique réalisée lundi avec un prisonnier yéménite, Musaab Al-Madhwani. Celui-ci a déclaré que les gardiens refusaient de fournir de l'eau embouteillée aux grévistes, les invitant plutôt à boire l'eau du robinet qui, selon les détenus, est non potable.

Le manque d'eau potable a déjà causé des problèmes rénaux, urinaires et gastriques aux détenus, ont plaidé les avocats dans la motion.

Le gouvernement américain n'a pas donné suite à la motion. Le porte-parole de la prison, le capitaine Robert Durand, a affirmé que les prisonniers recevaient de l'eau embouteillée et que l'eau du robinet était potable.

« C'est de l'eau potable. C'est la même eau que j'utilise pour faire mon café et qu'on utilise pour les repas », a affirmé le capitaine Durand, niant que des changements aient été apportés au niveau de l'air conditionné à l'intérieur du campement.

Selon l'armée américaine, 31 détenus étaient en grève de la faim en date de mercredi. Deux journées auparavant, ils étaient 28.

Deux personnes du Comité international de la Croix-Rouge, dont un médecin, ont fait le déplacement à Cuba, où est située la prison, afin de faire le point sur la situation.

Les avocats de certains prisonniers ont indiqué que la grève de la faim avait commencé le 6 février.

Associated Press
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