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Le Conseil du statut de la femme voudrait exiger la présence de femmes sur les chantiers pour l'obtention des contrats publics

Pas de femmes, pas de contrat!
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MONTRÉAL - Le Conseil du statut de la femme (CSF) recommande de retirer les permis des entrepreneurs en construction condamnés pour harcèlement sexuel ou discrimination à l'endroit de travailleuses sur leur chantier.

Cette recommandation figure dans un avis intitulé «Une mixité en chantier — Les femmes dans les métiers de la construction», publié mardi. L'objectif de cet avis est «d'assainir le climat sur les chantiers, à donner des outils aux femmes pour se défendre et à sensibiliser les syndicats et les entrepreneurs».

L'organisme veut de cette façon favoriser l'accès aux travailleuses dans ce secteur qu'il qualifie de «dernier bastion masculin». Il déplore que les femmes ne représentent que 1,3 pour cent des travailleurs de la construction.

Selon le Conseil, cette situation est attribuable au harcèlement, à l'intimidation et à la discrimination que nombre d'entre elles subissent sur les chantiers.

Faisant le constat que les mesures incitatives n'ont pas fonctionné, le Conseil demande au gouvernement d'exiger que les entrepreneurs qui obtiennent des contrats publics embauchent un minimum de 3 pour cent de femmes sur leurs chantiers, soit l'équivalent de la moyenne canadienne, d'ici trois ans.

Il est aussi recommandé au gouvernement «de sensibiliser les employeurs par la mise en oeuvre d'une campagne de publicité élaborée conjointement par la Commission de la construction du Québec et les ministères et partenaires concernés».

Le Conseil indique que, selon les statistiques, plus de 60 pour cent des travailleuses quittent les chantiers au bout de cinq ans et n'y remettent plus les pieds.

«La moitié le font parce qu'elles en ont assez de la discrimination dont elles sont victimes», a dit la président du Conseil, Julie Miville-Dechêne.

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