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Le sauvetage de cinq pays

Le sauvetage de cinq pays

Chypre deviendra le cinquième pays de la zone euro à recourir à un plan d'aide international après la Grèce, l'Irlande, le Portugal, et l'Espagne. Voici une synthèse des ententes et des mesures prises pour assainir les finances de ces pays.

D'abord la Grèce

En tout, Athènes a reçu 380 milliards d'euros (500 milliards de dollars canadiens), sous forme de prêts, de montants injectés directement et d'effacement de dettes. La Grèce a eu recours à deux plans de sauvetage, accompagnés de mesures draconiennes pour réduire le déficit budgétaire.

En mai 2010, de premiers prêts de 110 milliards d'euros (145 milliards de dollars canadiens) ont été octroyés, puis un deuxième plan a été finalisé en février 2012, comprenant des prêts de 165 milliards d'euros (217 milliards de dollars canadiens). À ces montants s'ajoutent quelque 107 milliards d'euros (141 milliards de dollars canadiens) en effacement de dette par des créanciers privés.

Athènes devait recevoir une tranche d'aide de 2,8 milliards de dollars (3,7 milliards de dollars canadiens) à la fin du mois, mais les négociations avec ses créanciers ont été interrompues, et devraient reprendre au début avril. Les principaux points d'achoppement sont la taxe de vente et de la suppression de postes de fonctionnaires.

Puis l'Irlande

Après la Grèce, l'Irlande a été le deuxième pays à conclure un plan d'aide avec l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), en novembre 2010. Le déficit public était alors de 32 % du PIB à la suite de l'effondrement de la bulle immobilière, en 2008, qui a ravagé le secteur bancaire irlandais.

En échange d'une aide internationale de 85 milliards d'euros (112 milliards de dollars canadiens), Dublin s'est aussi plié à des conditions draconiennes.

Depuis, la situation du pays s'est améliorée. L'Irlande est parvenue, mercredi dernier, à effectuer sa première émission obligataire à long terme depuis son sauvetage en levant 5 milliards d'euros (6,6 milliards de dollars canadiens) sur 10 ans, à environ 4,15 %.

Ensuite le Portugal

En mai 2011, l'UE et le FMI sont également venus à la rescousse de Lisbonne. En échange de réformes, le Portugal s'est vu octroyer un prêt de 78 milliards d'euros (103 milliards de dollars canadiens).

Le désir du pays d'emprunter de nouveau sur les marchés est plombé par son économie maussade. Son PIB a chuté de 3,2 % l'an dernier, soit sa pire récession depuis 1975. D'ailleurs, Lisbonne a obtenu de ses créanciers de reporter d'une année son objectif de ramener son déficit budgétaire à 3 % de son PIB, soit en 2015.

Aussi l'Espagne

En juin dernier, ce fut au tour de Madrid d'obtenir de l'aide extérieur pour éviter l'effondrement de son secteur bancaire avec un prêt de 41,4 milliards d'euros (54 milliards de dollars canadiens) pour recapitaliser ses institutions bancaires.

Cette année, le pays devrait enregistrer un déficit public de 6,7 % en 2013 et de 7,2 % l'an prochain. D'ailleurs, Bruxelles n'a pas exclu de réviser les objectifs de réduction budgétaire de l'Espagne.

Maintenant Chypre

Après une tentative vaine à la mi-mars, la zone euro et le FMI se sont entendus lundi sur un autre accord d'aide à l'île méditerranéenne d'un montant de 10 milliards d'euros (plus de 13 milliards de dollars canadiens).

En échange, Chypre ferme la deuxième banque du pays, la Laïki, et restructure la première, Bank of Cyprus. Contrairement à la première entente, la seconde prévoit que les dépôts de moins de 100 000 euros ne seront pas taxés. L'impôt sur les sociétés passera de 10 à 12,5 % et des privatisations sont prévues.

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