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Fonds de travailleurs: Ottawa ne pliera pas, mais veut faciliter la transition

Fonds de travailleurs: Ottawa ne pliera pas
CP

MONTRÉAL _ Le gouvernement Harper ne reculera pas à propos de l'élimination du crédit d'impôt pour les fonds de travailleurs, annoncée dans le budget déposé la semaine dernière, a déclaré lundi le ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis.

En point de presse après avoir participé à une activité de l'organisme Manufacturiers et exportateurs du Québec, M. Paradis a toutefois indiqué qu'Ottawa était prêt à mettre en place des "mesures fiscales pour faciliter la transition", sans donner plus de précisions.

Dans le budget, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a décidé d'éliminer progressivement le crédit d'impôt de 15 pour cent dont bénéficient les cotisants aux fonds de travailleurs, et ce, à partir de l'an prochain. Les plus connus sont le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction CSN. Le crédit d'impôt sera complètement aboli d'ici 2018, ce qui devrait se traduire par des économies de 355 millions $ sur quatre ans pour Ottawa.

M. Paradis a soutenu qu'aux yeux du gouvernement fédéral, les fonds de travailleurs sont "amplement capitalisés" et qu'il n'y avait donc pas lieu de garder en place "un traitement préférentiel qui a un coût pour le contribuable".

Les fonds de travailleurs ont réagi avec colère à l'annonce d'Ottawa, y voyant une hausse d'impôt pour les cotisants. Ils entendent participer à la consultation que tiendra le gouvernement sur le sujet jusqu'à la fin mai.

Le plus récent budget Flaherty contient deux autres mesures impopulaires au Québec: l'instauration d'un nouveau programme de formation de la main-d'oeuvre auquel les provinces et les entreprises devront contribuer ainsi que la hausse de l'impôt fédéral des coopératives financières comme le Mouvement Desjardins.

Malgré tout, le ministre Paradis a martelé lundi qu'"il ne faut pas dire que le Québec est laissé pour compte" dans le budget.

Il est allé jusqu'à dire que les nombreuses réactions négatives entendues au cours des derniers jours, y compris de la part d'alliés traditionnels comme les lobbys d'affaires, n'allaient pas empêcher les conservateurs de faire des gains au Québec aux prochaines élections, prévues à l'automne 2015.

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