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Canadiens de Montréal: les Sabres de Buffalo à Montréal deux fois en cinq jours, conséquence du calendrier écourté (VIDÉO)

Les Sabres à Montréal

MONTRÉAL - «C'est un peu bizarre», a reconnu le capitaine des Sabres de Buffalo Jason Pominville, samedi matin, à sa deuxième visite en cinq jours dans le vestiaire des visiteurs du Centre Bell.

Que deux équipes de la LNH s'affrontent deux fois en une semaine, ce n'est rien de nouveau. Mais cela se fait habituellement dans une ville, puis dans l'autre. Par exemple, on a souvent eu droit, par le passé, à des matchs entre les Sabres et le Canadien disputés le vendredi à Buffalo, puis le lendemain à Montréal.

Mais cette année, outre la double visite des Sabres à Montréal, on a notamment vu les Bruins de Boston se rendre à Pittsburgh deux fois, la semaine dernière, et les Blackhawks recevoir les Sharks de San Jose deux vendredis de suite à Chicago en février.

«C'est le fait qu'il y ait un match entre les deux qui rend ça d'autant plus étrange», a noté Josh Gorges, en faisant allusion au fait que les Sabres ont dû se payer deux voyages à Montréal en une semaine, et entre-temps affronter les Maple Leafs jeudi — non pas à Toronto, mais à Buffalo.

Évidemment, cela est attribuable au lock-out, qui a forcé la tenue d'une saison écourtée. Ceux et celles qui ont confectionné le calendrier de la LNH ont dû tenir compte des contraintes en matière de disponibilité des arénas et des besoins des télédiffuseurs, ce qui est encore moins évident lorsqu'il faut s'assurer que 30 équipes puissent disputer 48 matchs chacune à l'intérieur d'une période de 99 jours.

Si ces visites successives risquent d'entraîner une baisse d'intérêt des amateurs — ce qui n'aurait pas été le cas lors d'une double visite des Leafs ou des Bruins, par contre —, cela n'a guère d'impact sur la routine des joueurs. Pas même sur celle de Pominville, qui profite de chaque visite à Montréal pour aller casser la croûte avec des amis ou des membres de sa famille.

La seule chose qui aura changé cette année, c'est que le Repentignois de 30 ans aura vu les siens deux fois dans la même semaine au lieu d'à quelques semaines d'intervalle.

Là où les particularités du calendrier de cette année ont un impact important sur les joueurs, c'est au niveau du rythme accéléré des matchs. Les rencontres se succèdent à rythme tellement fou que les entraîneurs des différentes équipes ont dû s'adapter. Alors qu'avant ils pouvaient se contenter de donner congé à leurs joueurs l'avant-veille d'un match, maintenant ils doivent annuler des entraînements la veille de rencontres... tout simplement parce que les joueurs ont rarement droit à deux jours d'affilée sans affrontement.

«Les entraîneurs doivent faire du bon travail pour nous donner un peu plus de repos, pour bien gérer ça afin de s'assurer qu'on soit assez reposé quand le match suivant arrive», a souligné Pominville.

«Il y a moins d'entraînements, donc on a moins le temps de pratiquer des choses qui ont besoin d'être améliorées, a noté l'attaquant du CH David Desharnais. Il faut se fier davantage à la vidéo pour corriger les choses qui vont moins bien, parce qu'on n'a pas le temps de le faire sur la glace.

«Mais on n'a pas le choix parce que le calendrier est tellement condensé», a ajouté le no 51 du CH, qui s'est dit d'avis que les entraînements matinaux, le jour d'un match, permettent quand même aux joueurs d'apporter les ajustements nécessaires et d'être prêts. Et ce, même s'ils ont eu congé la veille.

Le calendrier est tellement exigeant que les entraîneurs pensent même à la gestion de l'énergie des joueurs pendant les matchs, a reconnu Michel Therrien.

«C'est pourquoi on utilise quatre trios à l'attaque et trois duos de défenseurs, a indiqué l'entraîneur du Canadien. On donne un rôle important à tout le monde. On fait attention au temps de glace afin de s'assurer de bien gérer le niveau d'énergie de tout le monde. Je ne crois pas qu'on ait surtaxé aucun joueur jusqu'ici.»

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