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Québec veut être exclu de la nouvelle stratégie fédérale sur la formation

Québec veut être exclu de la nouvelle stratégie fédérale sur la formation
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Au lendemain de la présentation du budget fédéral, la ministre québécoise de l'Emploi et de la Solidarité sociale a demandé l '« exclusion du Québec » de la nouvelle façon de faire de la formation de la main-d'oeuvre, proposée par Ottawa. Agnès Maltais considère qu'il s'agirait d'un « recul de 15 ans dans les travaux qui ont été faits pour être efficace et performant en matière d'adéquation entre formation et emploi au Québec ».

« C'est une attaque à notre compétitivité et à notre potentiel de développement », a déclaré la ministre, accompagnée de son collègue, le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier.

« C'est une économie qui est basée sur les PME, et (les mesures d'Ottawa) on touche à la fois à la formation pour la PME, on ne leur donne plus accès à cette formation, ce qui est crucial présentement. Deuxièment, on leur enlève un levier de financement avec l'abolition des crédits d'impôt pour les fonds de travailleurs. C'est une attaque directe à la structure de l'économie québécoise, et c'est ça qu'il faut comprendre », s'est exclamée la ministre.

« Il va falloir que le fédéral nous explique ce qui ne fonctionne pas », réclame la ministre.

Des réactions de l'opposition à Québec

Le porte-parole de l'opposition officielle pour le Conseil du Trésor, Sam Hamad, estime que le gouvernement du Québec est l'artisan de son propre malheur par rapport au budget fédéral concernant la révision des ententes sur la formation de la main-d'oeuvre. Il a fait valoir que le ministre québécois des Finances, Nicolas Marceau, a déclaré lui-même qu'il avait perdu son rapport de force avec Ottawa.

M.Hamad relève des points positifs dans le budget Flaherty, comme le fait qu'il n'y a pas de hausse d'impôt, qu'il y a des programmes pour l'aérospatiale, pour le secteur manufacturier, et une enveloppe sur 10 ans pour les infrastructures.

Le porte-parole de la CAQ en matière de Finances, Christian Dubé, qualifie de son côté ce budget d'improvisation, notamment avec l'abolition graduelle du crédit d'impôt supplémentaire de 15 % pour les fonds de travailleurs, comme le Fonds de solidarité de la FTQ. « C'est une attaque contre les travailleurs et les épargnants », a-t-il déclaré. M. Dubé salue tout de même les investissements dans les infrastructures qui sont prévus dans le budget Flaherty ainsi que les initiatives pour financer la recherche et le développement.

Jeudi, le ministre québécois des Finances, Nicolas Marceau, a déploré notamment la révision des ententes sur la formation de la main-d'oeuvre, estimant qu'il s'agit d'« une attaque frontale contre le Québec ».

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