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Caroline Dhavernas plaide pour une Cinémathèque québécoise forte (ENTREVUE)

Caroline Dhavernas plaide pour une Cinémathèque québécoise forte (ENTREVUE)
PASCAL GUYOT / AFP

Le 18 avril prochain, la Cinémathèque québécoise célébrera un demi-siècle d'existence. Pour marquer le coup, l'établissement, qui vit des heures financièrement difficiles, a tenu à mettre en place des festivités qui s'échelonneront tout au long de l'année. En tant que porte-parole de ce cinquantième anniversaire, l'actrice Caroline Dhavernas nous a accordé une entrevue.

«La Cinémathèque est encore trop méconnue et l'on oublie à quel point elle est importante», déclare tout de go Caroline Dhavernas au téléphone. L'actrice est présentement à Toronto où elle termine la première saison de la très attendue série américaine Hannibal, dont le premier épisode est présenté le 4 avril prochain sur la chaîne NBC.

Malgré les pressions d'une telle carrière internationale, Caroline Dhavernas a tout de suite accepté le rôle de porte-parole pour le cinquantième de la Cinémathèque: «Pour moi, c'est un véritable honneur. Durant le tournage d'Hannibal, j'ai fait la connaissance du directeur de la photographie l'oscarisé Guillermo Navarro. Cet homme est toujours occupé pourtant, il a décidé de se battre pour que les films sur pellicule soient reconnus par l'UNESCO comme un patrimoine de l'humanité.»

Un combat que l'actrice soutient avec ferveur. Pour elle, le cinéma est un art fragile qu'il faut préserver: «Les employés de la Cinémathèque accomplissent un travail incroyable avec des moyens dérisoires. Ce n'est pas seulement un lieu de conservation, mais c'est également un endroit pour faire des rencontres. Les amoureux du cinéma comme les curieux peuvent s'y rendre et découvrir plusieurs trésors.»

D'ailleurs, lors de sa dernière visite, Caroline Dhavernas a été captivée par la richesse des lieux: «On peut trouver des lettres écrites par Truffaut et d'autres documents aussi rares. Tous les jours, la Cinémathèque propose des projections et on y trouve des expositions très variées sur l'univers du 7e Art.»

La comédienne croit qu'il est important d'informer les gens sur ce que peut proposer la Cinémathèque: «Notre identité se trouve dans ses murs. On est chanceux d'avoir ce genre d'établissement. On pense qu'avec Internet, on peut voir tout ce que l'on veut, ce qui n'est pas vrai. Et puis, il faut rappeler que les films sont d'abord faits pour être vus sur grand écran. C'est une expérience unique que tous les téléchargements du monde ne pourront jamais remplacer.»

«Je suis vraiment impressionnée de voir le dynamisme de la Cinémathèque. Elle ne fonctionne pas avec beaucoup d'argent et pourtant, elle fait des miracles. Ce qui prouve que cinquante ans, c'est encore très jeune. Même si l'établissement traverse des moments difficiles, elle garde un réel optimisme. Maintenant c'est à nous, public, de la soutenir.»

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