Dans le dossier des coupes à l'aide sociale, la députée de Québec solidaire, Françoise David, affirme que le plus grand mensonge d'Agnès Maltais, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, « c'est de faire croire que les Centres locaux d'emplois seront en mesure, comme par magie, d'accompagner tout le monde vers l'emploi le 1er juin ».
Le gouvernement de Pauline Marois a modifié le Règlement sur l'aide sociale pour renforcer la participation au marché du travail de certains groupes de personnes à partir du 1er juin. Pour avoir droit à leur allocation supplémentaire, ils devront se soumettre à une démarche de recherche d'emploi.
Québec solidaire rappelle que selon les estimations du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, les Centres locaux d'emplois (CLE) devront, pour répondre à la commande de la ministre, procéder à 11 340 rencontres de bénéficiaires supplémentaires.
Cela se traduira, explique la porte-parole de Québec solidaire, par une moyenne de 296 rencontres supplémentaires pour chaque centre dans la région de Montréal.
À l'instar desorganismes de défense des assistés sociaux, Québec solidaire réitère sa demande à la première ministre Pauline Marois de renoncer à ses coupes à l'aide sociale tout en mettant en place ses programmes d'accès à l'emploi.
Les députés Françoise David et Amir Khadir estiment que la « réprobation est généralisée et que le gouvernement n'a pas d'autre choix ».
Ils ont déposé une motion en ce sens qui a été aussitôt rejetée par le gouvernement.
L'annonce d'Agnès Maltais le 2 mars avait soulevé un vent de mécontentement notamment de la part du Front commun des personnes assistées sociales.