Des centaines de personnes sont attendues devant le Parlement à Québec, samedi après-midi, pour faire entendre leur opposition au projet de loi du gouvernement Marois qui vise à mieux encadrer les soins pour les personnes en fin de vie.
Le Regroupement des Québécois contre l'euthanasie au Québec affirme que la législation proposée ne respecte pas le Code criminel canadien, qui garantit « la sécurité de tous les Canadiens contre l'homicide, le suicide assisté et l'euthanasie. »
Selon le Dr Marc Bergeron, porte-parole du Regroupement, l'euthanasie menace directement la sécurité physique des malades. Il estime que tôt ou tard, le projet de loi mènera à des dérives. « C'est une porte ouverte à des abus physiques à l'endroit de personnes vulnérables », craint-il.
Le Dr Bergeron exige plutôt des soins palliatifs de qualité, gratuits et disponibles pour tous les Québécois qui présentent une grande souffrance en raison de leur maladie. Selon lui, il s'agit de la principale recommandation de la commission parlementaire spéciale « Mourir dans la dignité. »
« En 30 ans d'expérience sur le terrain comme oncologue, je n'ai pas vu de personnes qu'on n'était pas capables de soulager en fin de vie », fait valoir M. Bergeron. « Quand vous soulagez les gens, ces demandes-là d'euthanasie disparaissent rapidement », ajoute-t-il.
Le Dr Bergeron rappelle que l'euthanasie n'est pas un « soin » reconnu par l'Organisation mondiale de la santé, ni un droit reconnu par la Charte des droits et libertés du Québec et du Canada.