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La Ville de Montréal blâmée pour la mort d'un pompier

La Ville de Montréal blâmée pour la mort d'un pompier

La Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST) blâme la Ville de Montréal pour la mort en service d'un pompier de son service de sécurité incendie (SIM) le 13 juillet dernier. La Ville rejette toutefois ce blâme et conteste l'amende émise à son endroit par la CSST.

Le
a péri écrasé par le camion de sa propre équipe lors d'une intervention dans l'arrondissement de Saint-Laurent en juillet 2012. La CSST estime que l'employeur « a agi de manière à compromettre la santé et la sécurité des travailleurs ». Au cours de son enquête, la CSST a relevé deux erreurs qui ont mené à la mort du pompier Godfrind :
  • Le pompier se trouvait derrière le camion pendant que ce dernier reculait;
  • Le SIM ne disposait pas de plan précis de déploiement de pompiers sur le terrain.

« On sait qu'il y a une zone de danger derrière un véhicule lourd qui recule », explique l'inspectrice de la CSST, Isabelle Lalonde. « Il faut s'assurer qu'il n'y ait personne là. Il faut mettre des mesures de prévention efficaces à ce niveau-là. »

Depuis, un plan de déploiement a été déposé et le SIM ne se fie plus uniquement sur les équipements techniques - comme la caméra de surveillance et les feux de recul - pour assurer la sécurité des travailleurs.

« Depuis 2010, tous nos véhicules que nous avons reçus au service sont munis de caméras, mais ceci ne remplace pas le guide », explique le chef de division du SIM, James Ross. « Il doit toujours y avoir un guide positionné que le conducteur est en mesure de le voir clairement dans son rétroviseur, et dès qu'il ne voit plus le guide, il doit immobiliser son véhicule immédiatement. »

Le montant de l'amende émise contre la Ville demeure inconnu puisque ces données sont tenues confidentielles.

La CSST précise toutefois que le montant des amendes, pour une première offense, oscille entre 15 420 $ et 61 680 $, et de 30 840 $ à 154 200 $ en cas de récidive.

La CSST souligne qu'une moyenne de six travailleurs par année sont morts, entre 2007 et 2011, après avoir été heurtés par un véhicule ou de l'équipement mobile.

Thierry Godfrind, un pompier de 39 ans, répondait à une intervention pour un chaudron oublié sur une cuisinière. Plusieurs camions de pompier étaient en train de se déployer dans le secteur lorsque l'homme a été renversé par le camion-pompe de sa propre équipe. Le véhicule lui a roulé sur le torse, l'écrasant mortellement.

Embauché par la Ville de Montréal en 2010, Thierry Godfrind s'est avéré le premier pompier montréalais à mourir en devoir depuis 2006 et le deuxième depuis 1992.

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