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Le financement des forces policières autochtones renouvelé pour cinq ans

Le financement des forces policières autochtones renouvelé pour cinq ans

Les policiers autochtones vont continuer à patrouiller les rues de leurs communautés: Ottawa vient d'annoncer le renouvellement de sa part du financement des forces des Premières Nations, dont celles au Québec.

Cette confirmation survient une semaine après que les communautés autochtones du Québec et du Labrador soient venues sonner l'alarme à Ottawa au sujet de la fin prochaine de leurs ententes avec le gouvernement fédéral. D'autres nations ailleurs au pays avaient aussi interpellé le gouvernement conservateur.

Ces ententes viennent à échéance le 31 mars et les communautés craignaient que plus personne n'assure la sécurité sur leurs territoires ou encore, qu'elles doivent s'en charger à leurs frais.

Les nations demandaient alors à Ottawa un financement stable, afin de prévoir leurs effectifs et leurs dépenses. Le programme fédéral défraie environ la moitié du coût des forces policières autochtones.

À la Chambre des communes, le ministre Toews a confirmé lundi le renouvellement des ententes. « Nous allons fournir un financement stable et à long terme pour les cinq prochaines années. En fait, il s'agit du plus grand investissement dans l'histoire du programme », a dit le ministre.

« Cette initiative va garder nos rues et nos communautés sécuritaires », a ajouté M. Toews devant les députés.

Au bureau du ministre, on indique que le financement pour les communautés du pays est de l'ordre de 612,4 millions de dollars sur cinq ans, soit environ 122 millions de dollars par an.

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, est satisfait de l'annonce. Il venait tout juste de rencontrer le ministre Toews, lundi, qui lui a confirmé que le financement des ententes avec 26 communautés du Québec et du Labrador est maintenu au même niveau, et sera même indexé sur une base annuelle.

« Comme toute force policière, de pouvoir faire une planification qui se tienne et de faire des projections à plus long terme que sur une base annuelle, ça va donner ça comme capacité », a-t-il précisé.

Il ne connaît pas la somme exacte que les communautés qu'il représente recevront, mais se dit confiant après les représentations faites par le ministre.

Selon le chef Picard, il s'agirait de la première fois que les ententes sur les forces policières sont reconduites pour une aussi longue période.

Il croit que cet engagement du fédéral est positif pour la suite des discussions. Il souligne que le taux de criminalité est à la hausse dans les communautés autochtones et veut engager un dialogue avec le ministre, notamment sur la suffisance des ressources.

Les partis d'opposition ont approuvé la décision gouvernementale, qui apportera plus de certitude. Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, s'est dit ravi du résultat.

« De toute évidence, la pression que l'opposition officielle a réussi à mettre sur le ministre Toews a produit les résultats espérés. Et oui, c'est une très bonne chose. On ne pouvait pas commencer avec tout ce qui se passe à réduire la capacité des forces policières auprès des Premières Nations », a déclaré le chef néo-démocrate.

Selon les données du cabinet du ministre de la Sécurité publique, les fonds seront accordés en vertu du Programme des services de police des Premières Nations qui gère 163 ententes. Celles-ci s'appliquent à 400 communautés autochtones qui emploient quelque 1250 policiers.

Ces forces policières sont financées à 52 % par le fédéral et 48 % par le provincial, selon M. Picard.

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