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Intimidation à l'école : branle-bas de combat dans des écoles confessionnelles du Manitoba

Intimidation à l'école : branle-bas de combat dans des écoles confessionnelles du Manitoba

Des écoles confessionnelles et des membres de la communauté les entourant espèrent faire obstacle au projet de loi contre l'intimidation du gouvernement manitobain, qui les oblige à accommoder des groupes de soutien, comme des alliances d'élèves gais et hétérosexuels.

Dimanche, le directeur de l'école secondaire chrétienne de Steinbach a demandé aux centaines de membres de la communauté présents à une réunion de rédiger des lettres pour exprimer leurs inquiétudes concernant le projet de loi 18.

Les opposants craignent que le projet de loi comporte une définition trop large de l'intimidation et que certains de leurs enseignements ne soient étiquetés comme étant de l'intimidation.

Selon le président de la Fédération des écoles indépendantes du Manitoba, Robert Praznik, les écoles craignent que le projet de loi n'ait un ordre du jour qui s'oppose à l'enseignement de la foi.

« Les écoles privées devraient avoir le droit de s'assurer que toute organisation qui se rencontre dans leurs murs n'a pas de valeurs contraires aux principes de leur foi », a déclaré le directeur Scott Wiebe dimanche.

Pourtant, un élève du Dakota Collegiate assure qu'une alliance gais-hétéros lui a sauvé la vie. Xavier Raddysh explique qu'il est en plein processus de changement de sexe pour avoir des attributs physiques masculins et que son combat intérieur quant à son genre l'a poussé jusqu'à l'automutilation et quatre tentatives de suicide.

Il s'est tourné vers une alliance pour du soutien. « Si je ne l'avais pas eu, je serais probablement mort ou j'aurais décroché », a-t-il soutenu.

Le projet de loi sur les milieux scolaires favorisant la sécurité et l'« inclusivité », qui modifierait la Loi sur les écoles publiques, a été déposé le 4 décembre dernier par la ministre de l'Éducation Nancy Allan. Il a franchi l'étape de la première lecture et le gouvernement espère le faire adopter à temps pour le retour en classe de septembre.

L'Ontario a également connu une opposition de la part d'écoles confessionnelles aux plans du gouvernement provincial de les obliger à offrir des locaux et de l'appui aux groupes de soutien tels que les alliances gais-hétéros. La loi est tout de même entrée en vigueur à temps pour la dernière rentrée scolaire.

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