Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Deuxième anniversaire du soulèvement libyen: appel à l'unité

Deuxième anniversaire du soulèvement libyen: appel à l'unité

Le président par intérim de la Libye a lancé un appel à l'unité au sein de la nation africaine, qui célébrait dimanche le second anniversaire du soulèvement populaire ayant mené à la chute du dictateur Mouammar Kadhafi mais plongé le pays dans l'instabilité politique et économique.

Prenant la parole devant des milliers de personnes à Benghazi, berceau du mouvement anti-Kadhafi, Mohammed el-Megarif a exhorté ses concitoyens à se rassembler et à résoudre leurs différends afin de bâtir leur nation.

M. El-Megarif a également promis de lutter contre la pauvreté et la « marginalisation », annonçant qu'il offrirait plus d'argent aux Libyens afin de souligner l'anniversaire. Il n'a toutefois pas précisé combien d'argent serait distribué.

La Libye est minée par l'instabilité et la violence depuis la fin du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Benghazi figure parmi les villes les plus durement touchées, victime des milices armées et des islamistes.

Mohammed el-Megarif a fait allusion à la montée de l'islamisme, assurant qu'il ne laissera son pays devenir un « incubateur pour le terrorisme et la violence ».

Dans ce qui semblait être une tentative pour amadouer les islamistes, le leader libyen a affirmé que la nouvelle constitution identifierait clairement l'islam comme étant la religion nationale et que la charia serait la principale référence en matière de droit.

Il s'est aussi engagé à présenter des projets de loi qui « isoleront » les anciens collaborateurs de Kadhafi, une autre mesure visant à apaiser les islamistes, qui soutiennent que beaucoup de membres du régime déchu sont toujours en poste au sein du gouvernement.

Les festivités de dimanche se sont déroulées sous haute surveillance policière. Des véhicules blindés ont bloqué les routes menant au site et des tireurs d'élite ont été déployés sur les toits.

Signe du profond ressentiment de Benghazi envers le gouvernement central, plusieurs jeunes présents dans la foule ont interrompu le discours de M. El-Megarif en scandant des slogans hostiles.

À Tripoli, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies sur la principale place de la capitale libyenne afin de célébrer. En dépit de la forte présence des forces de sécurité, l'ambiance était plutôt détendue, les participants allumant des feux d'artifice, lâchant des ballons dans le ciel et s'aspergeant de parfum et d'encens.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.