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Le gouvernement conservateur devrait créer un Bureau de la liberté de religion

Un Bureau de la liberté de religion à Ottawa
FILE - This is a Saturday, March, 20, 2010 file photo of Primate of All Ireland Cardinal Sean Brady, blesses himself during mass before reading out a letter from the Pope to worshippers at St Patrick's Cathedral Armagh, Northern Ireland. The leader of Ireland's 4 million Catholics, Cardinal Sean Brady, faced renewed pressure to resign Wednesday May 2, 2012 after a BBC documentary accused him of helping to cover up child abuse committed by a notorious pedophile priest in the 1970s.(AP Photo/Peter Morrison, File)
AP
FILE - This is a Saturday, March, 20, 2010 file photo of Primate of All Ireland Cardinal Sean Brady, blesses himself during mass before reading out a letter from the Pope to worshippers at St Patrick's Cathedral Armagh, Northern Ireland. The leader of Ireland's 4 million Catholics, Cardinal Sean Brady, faced renewed pressure to resign Wednesday May 2, 2012 after a BBC documentary accused him of helping to cover up child abuse committed by a notorious pedophile priest in the 1970s.(AP Photo/Peter Morrison, File)

OTTAWA - Le gouvernement Harper envisage annoncer mardi prochain la création de son Bureau de la liberté de religion, attendu depuis longtemps, lors d'un événement dans une mosquée de la région de Toronto.

L'annonce, que le gouvernement a refusé de confirmer vendredi, survient 22 mois après que les conservateurs eurent promis de créer une modeste branche sur la liberté de religion au sein du ministère des Affaires étrangères.

Cet engagement avait été dévoilé dans le cadre de la plateforme conservatrice lors de la dernière campagne électorale, mais le ministère a été incapable de trouver un commissaire pour diriger ce bureau.

Des groupes de défense des droits de la personne et des porte-parole de l'opposition affirment que ce bureau est une tentative erronée d'introduire un aspect religieux dans la politique étrangère. Ces opposants s'interrogent également sur ce que cette division pourrait accomplir avec un modeste budget de 5 millions $.

Un porte-parole d'une importante organisation juive invité à l'événement de mardi affirme toutefois que le fait que le gouvernement Harper fasse l'annonce dans une mosquée démontre son engagement envers les minorités religieuses persécutées partout sur la planète.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, ne sera pas présent à cet événement, puisqu'il participera à une tournée de six pays en Amérique du Sud. Son homologue au cabinet, le ministre de la Coopération internationale Julian Fantino, devrait pour sa part se trouver sur place, puisque la mosquée choisie se trouve dans sa circonscription.

Le ministre Baird a été impliqué dans plusieurs rencontres de haut niveau avec des responsables religieux au cours des 18 derniers mois. Ses consultations l'ont entre autres mené au Vatican et devant le chef de l'église grecque orthodoxe.

Les conservateurs ont rappelé que le Bureau de la liberté de religion du département d'État américain avait été créé à la fin des années 1990 sous l'administration démocrate de Bill Clinton.

Des sources gouvernementales laissent sous-entendre que le Parti conservateur a eu de la difficulté à trouver un responsable du bureau. Le budget de 5 millions $ du nouveau bureau canadien engloberait un montant de 500 000 $ pour son fonctionnement.

Le député libéral de Toronto Jim Karygiannis ne se trouve pas sur la liste des invités pour l'annonce de mardi.

«Les conservateurs voulaient sans doute avoir un petit groupe d'invités», a-t-il déclaré vendredi.

Selon lui, les conservateurs ont trop tardé à mettre le bureau sur pied. Il affirme que la principale motivation du gouvernement pour créer ce service était le désir d'aller chercher des votes dans des circonscriptions clés de Toronto au cours des dernières élections fédérales.

Les troupes de Stephen Harper maintiennent que l'idée de ce bureau est venue après que le premier ministre eut rencontré le ministre des Minorités du Pakistan, Shabhaz Bhatti, peu de temps avant que celui-ci ne soit abattu par des extrémistes à Islamabad en 2011. Ces derniers ont accusé le ministre, un chrétien, d'avoir violé la controversée loi pakistanaise sur le blasphème.

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